1972 Le Sud-Soudan, animiste et chrétien, obtient un statut d'autonomie à l'issue d'une première guerre qui aurait fait environ 500 000 morts en dix-sept ans. 1983 Le Sud-Soudan se révolte à nouveau suite à l'introduction de la charia et à la suppression du statut d'autonomie. En fait, l'enjeu est dans les importants gisements de pétrole qui viennent d'être découverts. Cette seconde guerre va causer près de 2 millions de morts. 1989 Le général Omar El Béchir est au pouvoir. 2003 En septembre, un premier bilan des massacres fait état de plusieurs dizaines de milliers de morts. 2004 - Avril, un cessez-le-feu, signé à N'Djamena, est décrété, mais il n'est pas respecté et les violences se poursuivent. - 30 juillet, la résolution 1556 du Conseil de sécurité de l'ONU décide un embargo sur le matériel militaire, mais à destination des milices non gouvernementales seulement. - A partir du 23 août 2004, des discussions avec les milices ont été engagées. Organisées par l'Union africaine, elles ont pour but de désarmer les milices et de garantir la sécurité des populations locales. - 18 septembre, le Conseil de sécurité de l'ONU adopte la résolution 1564 sur le Darfour. Le texte menace le Soudan de sanctions pétrolières s'il ne remplit pas l'engagement de restaurer la sécurité au Darfour et ne coopère pas dans ce but avec l'Union africaine. - En juillet de la même année, l'arrivée du leader sudiste John Garang au poste de vice-Premier ministre, en application des accords de paix, est saluée par d'importantes acclamations dans les rues de Khartoum. Il luttait pour un nouveau Soudan, laïc, démocratique et égalitaire, mais il meurt dans un accident d'hélicoptère, le 31 juillet 2005. 2006 - Le 5 mai, l'Armée de libération du Soudan, principal mouvement de la rébellion, annonce accepter l'accord de paix proposé par l'Union africaine. L'accord de paix est signé, mais les combats continuent. - Le 31 août, le Conseil de sécurité adopte la résolution 1706 pour prendre la relève de l'Union africaine. Le gouvernement soudanais rejette la proposition (même si en pratique son application ne nécessite pas l'accord du gouvernement). A la faveur de cette résolution, le contingent des Casques bleus au Darfour sera rehaussé pour atteindre un effectif global de 17 300 hommes, décision contestée par le Soudan. - Le 22 octobre, le Soudan ordonne l'expulsion de Jan Pronk, le représentant de Kofi Annan. 2007 - Mai : la CPI lance deux mandats d'arrêt internationaux pour crimes de guerre et de crimes contre l'humanité contre Ahmed Haroun, l'ancien responsable soudanais de la sécurité au Darfour et actuel secrétaire d'Etat aux affaires humanitaires, et Ali Kosheib, l'un des principaux chefs des milices janjawids. - Le 31 juillet, le Conseil de sécurité des Nations unies adopte unanimement une résolution autorisant le déploiement au Darfour d'une force militaire pour assurer la sécurité des populations et garantir les accords de paix. Cette mission conjointe des Nations unies et de l'Union africaine au Darfour (Minuad) augmentera ses effectifs à 30 600 environ. - Le 27 octobre, des négociations organisées par l'ONU s'ouvrent à Syrte, en Libye, entre les protagonistes du conflit. 2008 - Le 20 mars, un rapport de l'ONU déplore des attaques menées par l'armée soudanaise et des milices qui ont fait en janvier et février «115 victimes et provoqué le déplacement d'environ 30 000 personnes». En mai, des «rebelles» du Darfour lancent une attaque qui échoue aux portes de Khartoum. - Le 4 mars 2008, la Cour pénale internationale (CPI) a lancé un mandat d'arrêt contre le président Omar Hassan El Béchir pour «crimes de guerre et crimes contre l'humanité» au Darfour, province de l'ouest du Soudan en proie à une guerre civile.