Dans le cadre de ses activités partisanes visant à sensibiliser les citoyens pour aller voter en masse le jour du scrutin, tâche que se sont assignés les trois partis de l'Alliance et les organisations de soutien à la candidature de Abdelaziz Bouteflika, le Rassemblement national démocratique (RND), par la voix de son porte-parole, Miloud Chorfi, a appelé jeudi à une mobilisation massive des citoyens. Le porte-parole du RND s'exprimait ainsi au cours d'une conférence de wilaya du parti à Skikda, organisée à cet effet. Dans ce cadre, l'intervenant n'est pas allé de main morte pour fustiger les partisans du boycott dont l'appel est qualifié tout récemment par le secrétaire général du RND et néanmoins Premier ministre, Ahmed Ouyahia, de «signe de mépris à l'égard du peuple qui reste souverain dans sa décision». Miloud Chorfi a appelé, au nom de son parti, le peuple algérien «à ne pas tomber dans le piège tendu par ceux qui appellent au boycott». Dans ce sillage, le conférencier a appelé l'assistance constituée de cadres locaux du parti, de membres du mouvement associatif, de représentants des partis de l'Alliance présidentielle ainsi que d'étudiants, à respecter les dispositions de l'instruction présidentielle du 7 février 2009 relative à la prochaine échéance électorale. Pour l'orateur, le scrutin du 9 avril «constitue une étape historique dans le parcours de l'Algérie démocratique». C'est, entre autres raisons, a-t-il estimé, en réitérant par là même la disposition et la disponibilité de son parti à s'impliquer pleinement dans cette mission pour «sensibiliser les Algériens autour de l'importance et de la nécessité de se rendre en masse aux urnes» pour élire leur président. Le conférencier a saisi également cette occasion pour rappeler les grandes réalisations du président Bouteflika, citant notamment la charte pour la réconciliation nationale qui a ramené la paix mais aussi la réduction sensible de la dette extérieure de l'Algérie ramenée, faut-il le préciser, à un niveau quasi nul. Evoquant les questions internationales, le porte-parole du RND a fait part de l'indignation de sa formation politique à la suite du mandat d'arrêt international établi par la CPI contre le président soudanais Omar El Béchir, rappelant avec regret qu'a contrario, les grandes puissances ferment les yeux sur le crime perpétré par Israël contre le peuple palestinien. Une attitude qu'il assimile à la politique des deux poids, deux mesures.