Cristiano Ronaldo et le Ballon d'Or se sont réconciliés. Déjà sacré en 2008, le Portugais a décroché pour la deuxième fois de sa carrière la plus prestigieuse des récompenses. Il a été préféré dans l'ordre à Lionel Messi et Franck Ribéry. La fin de cinq longues années de frustration telles qu'il n'a pas pu retenir ses larmes au moment de recevoir son prix des mains de Pelé. Cinq années d'attente au cours desquelles il avait terminé à quatre reprises à la deuxième place. Dauphin de Messi en 2009, 2011 et 2012, CR7 est récompensé après une année individuelle exceptionnelle. En 2013, s'il n'a pas remporté le moindre trophée, Cristiano a enchainé les buts : 69 buts en 59 matches toutes compétitions confondues, plus que Messi et Ribéry réunis (45 + 23). Meilleur buteur des cinq grands championnats européens (38) et de la Ligue des Champions (15) en 2013, il devient le premier joueur portugais à remporter le Ballon d'Or deux fois après les sacres d'Eusébio (1965) et Luís Figo (2000). Avec 27.99% des votes, il remporte un suffrage extrêmement serré devant Messi (24.72%) et Ribéry (23.36%). Derrière les trois finalistes, on retrouve Zlatan Ibrahimovic (5,29%), Neymar (3,17%) et Iniesta (2,18 %). Après avoir remporté la Bundesliga, la Ligue des champions, la Coupe d'Allemagne, la SuperCoupe d'Europe et le Mondial des clubs - sans oublier le titre de joueur UEFA de l'année -, Frank Ribéry pouvait légitimement penser avoir «fait tout ce qu'il fallait» pour être récompensé. «Je ne sais pas ce qu'il faut faire de plus pour gagner le Ballon d'Or», s'interrogeait déjà l'ancien Marseillais lundi après-midi sur RTL. Mais les statistiques personnelles de CR7 ont fait la différence dans un vote qui fait la part belle au talent individuel plus qu'au palmarès. Finalement, Ribéry termine même derrière Messi, malgré une année plombée par les blessures. Initialement le scrutin devait être clos au soir des barrages aller en Europe (15 novembre). Mais prétextant un «nombre de votes à la date limite trop faible pour être suffisamment représentatif», le suffrage avait été «rallongé de deux semaines (jusqu'au 29 novembre)». Le triplé de Cristiano Ronaldo lors de Suède-Portugal avait alors marqué les esprits. Mais le directeur de communication de la Fifa, Walter de Gregorio, a assuré quelques heures avant le dénouement que si le taux de participation est bien passé de 50% au 15 novembre à 88% au 29 novembre, «le classement» des trois finalistes était resté «le même» entre ces deux dates. Ce n'est pas ce qui consolera Ribéry…