Brahim Nouioua, le nouveau président de la FATT est conseiller en sport titulaire d'un magister de l'INFS-STS de Dély Ibrahim. Il a déjà occupé le poste de DTN au sein de la fédération, il enseigne aujourd'hui au niveau de l'INFS-STS. Pour lui, le tennis de table doit revenir à la base. Vous n'avez, à vrai dire, jamais quitté le milieu du tennis de table puisque vous avez toujours été partie prenante dans la discipline, n'est-ce-pas ? Il est vrai que j'ai toujours exercé au sein de la discipline, depuis 1974, soit en qualité d'athlète, entraîneur ou dirigeant. Donc, c'est une suite logique des choses de vous voir à la tête de la fédération… Absolument, le tennis de table est mon repère dans la vie, je me retrouve à travers les athlètes, les écoles, les entraînements, les compétitions… En somme, je suis dans mon élément. Pouvez-vous nous donner un état des lieux du tennis de table en Algérie ? Le tennis de table en Algérie peut se targuer de disposer de 5 ligues régionales, de 32 ligues de wilaya, de 167 sections réparties en trois divisions, alors que le nombre de pratiquants et licenciés est de 5884 au niveau des différentes structures de la Jeunesse et des Sports, dont 914 athlètes sont licenciés et engagés dans les différentes compétitions nationales. Le tennis de table dispose aussi de 177 encadreurs dont 19 conseillers et 14 TSS, ainsi que de 180 juges (hommes et femmes). Pour ce qui est des compétitions, nous en avons une moyenne de 10 par an, alors que les lieux d'entraînement et de compétitions sont répartis à travers les régions de Rouiba, Hammamet (Alger), Tipaza, Blida et Khroub. Quelles sont vos priorités pour ce mandat ? La détection, la prospection de jeunes talents seront notre cheval de bataille pour ce mandat de quatre années. L'on s'était trop occupé ces dernières temps, à financer des stages et des compétitions pour nos différentes équipes nationales au lieu d'investir dans la base. Beaucoup reste à faire en matière d'organisation et de fonctionnement des structures de base. J'estime, par ailleurs, que des actions concrètes doivent être entreprises en direction de nos clubs qui font l'effort de développement en dépit des moyens dérisoires dont ils disposent. Ces actions méritent toute notre attention, nos efforts et tous nos moyens humains, matériels et financiers car, il y va non seulement de l'avenir du tennis de table, mais de sa survie. Mais pour cela, il faut avoir des moyens financiers conséquents… C'est là où le bât blesse. Les moyens financiers font grandement défaut, nous n'avons pas les resources nécessaires pour la mise en œuvre de notre politique de détection, de formation et de prise en charge des jeunes talents. Justement, quel budget faut-il pour le bon fonctionnement d'un club de l'élite ? Nos clubs sont mal pris en charge, les moyens mis à leur disposition sont totalement insignifiants. Sachez qu'il y a des clubs qui fonctionnent avec un budget annuel de 50 000 DA et de 70 000 DA, des ligues ont reçu des subventions de 40 000 DA, comment voulez-vous donc produire des talents avec ces budgets ridicules ? Quelles sont vos prochaines actions en direction de la discipline ? Nous sommes en train de plancher sur la révision des statut et règlement intérieur de la FATT. L'on compte également établir des conventions avec les fédérations omnisports et les corps d'Etat (police, gendarmerie, militaires, protection civile etc…) pour un développement massif de la discipline. Il est également prévu l'organisation des stages de formation à différents niveaux destinés aux entraîneurs, arbitres et organisateurs.