Le Premier ministre palestinien démissionnaire, Salam Fayyad, s'est dit hier «confiant» quant à la mise en place d'un gouvernement de consensus national, au plus tard fin mars, dans le cadre de la conférence de réconciliation interpalestinienne. Dans une déclaration à la presse à Ramallah, en Cisjordanie occupée, M. Fayyad a fait part de sa «confiance», dans le fait que le «dialogue du Caire mènera à la formation d'un gouvernement de consensus», après avoir remis sa démission la veille. A une question, s'il pourrait diriger la nouvelle équipe gouvernementale de consensus, le responsable palestinien a souligné qu'il avait présenté une démission et non une demande d'un nouveau poste. M. Fayyad avait présenté avant-hier la démission de son gouvernement au président Abbas, afin de mettre en place un cabinet de consensus national au plus tard fin mars, dans le cadre de la conférence de réconciliation interpalestinienne. Cette mesure «vise à soutenir les efforts destinés à former un gouvernement de consensus national (...) restaurant l'unité de la patrie», avait-il dit. Le Premier ministre démissionnaire a indiqué que sa démission prendra effet «aussitôt qu'un gouvernement d'union est formé avec un délai limite à la fin du mois de mars». Fin février, les factions palestiniennes, dont le Fatah et le Hamas, s'étaient fixé pour objectif la création d'un gouvernement d'entente nationale d'ici la fin mars, à l'issue de la conférence de réconciliation interpalestinienne tenue au Caire (Egypte). A l'issue de cet accord, cinq commissions ont été formées et commenceront leur travail le 10 mars au Caire. Ces commissions se chargeront notamment de mettre en place un nouveau gouvernement palestinien, de préparer les élections législatives et présidentielle et la refonte des services de sécurité. Le Hamas, qui a immédiatement réagi à cette annonce de démission de Fayyad, a affirmé «ne pas regretter» cette démission. «Le Hamas ne regrette pas la démission de Fayyad et de son gouvernement», a déclaré le porte-parole du parti à Ghaza. «Ceci est la fin que nous attendions car ce gouvernement est illégitime et illégal et construit sur des politiques erronées liées à la politique américaine», a-t-il ajouté. Le Hamas, qui a remporté les élections parlementaires palestiniennes en janvier 2006, a toujours considéré illégitime le gouvernement de M. Fayyad et estimé que le seul cabinet légal était celui d'Ismaïl Haniyeh, qui dans les faits contrôle Ghaza.