Au moins 2.200 médecins spécialistes seront affectés à compter du mois de février prochain dans des structures hospitalières des wilayas accusant un manque de spécialistes, a annoncé jeudi à Chlef le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf. Le ministre, qui effectuait une visite de travail dans la wilaya, a précisé que le problème de manque de spécialistes "sera résolu progressivement", observant que la wilaya de Chlef, à l'instar d'autres wilayas du pays où le déficit en la matière se fait ressentir, bénéficiera de son quota de médecins spécialistes. Avec huit hôpitaux, dont un d'une capacité de 240 lits nouvellement réalisé, et un autre de 120 lits, spécialisé en la psychiatrie, la wilaya de Chlef a grandement besoins de médecins spécialistes afin de pouvoir répondre aux besoins de la population locale, estimée à plus d'un million d'habitants, réduire les évacuations fréquentes à des structures hospitalières dans d'autres wilayas notamment Oran et Blida, ont observé, à cet égard, des responsables du secteur. Evoquant la question du médicament au niveau des structures hospitalières, M. Boudiaf a indiqué que le problème "d'indisponibilité" du médicament a été pris en charge dans sa totalité avec l'allègement, par le gouvernement, des procédures en matière de son acquisition. "Aujourd'hui s'il y a défaillance ou rupture de stocks au niveau d'un hôpital donné, cela ne signifie aucunement que le médicament est indisponible ou inexistant sur le marché national", a-t-il fait remarquer, en imputant cela à "une défaillance en matière de gestion". Plus explicite, le ministre a précisé, que s'il y a un manque de médicaments au niveau d'un hôpital donné, "c'est tout simplement parce qu'il n'a pas passé de commande pour l'acquisition de médicaments". Lors de sa visite dans plusieurs établissements hospitaliers des communes de Ténès et de Chlef, M. Boudiaf a pris connaissance de la situation du secteur de la santé dans la wilaya et des préoccupations de ses gestionnaires.