Le gouvernement et l'opposition syriens ont convenu de poursuivre leur dialogue visant à mettre un terme aux violences dans le pays et confirmé leur attachement au communiqué signé en juin 2012 à Genève, a déclaré hier l'émissaire spécial de l'ONU et de la Ligue arabe sur la Syrie, Lakhdar Brahimi, selon Ria Novosti. «Les deux parties envisagent de négocier l'application totale du communiqué de Genève afin de trouver une solution politique pour la Syrie. Elles ont réaffirmé aujourd'hui cette intention», a indiqué M. Brahimi. «La conférence de Genève II sur la Syrie est un début très modeste, mais c'est un début», a souligné à la fin de la première session de négociations entre l'opposition et le gouvernement le médiateur des Nations unies Lakhdar Brahimi. «C'est un début sur lequel on peut construire», a-t-il dit, affirmant qu'il avait noté quelques points de convergence entre les deux parties. Les négociations syriennes reprendront en principe le 10 février, a indiqué le médiateur. La délégation du gouvernement a précisé qu'elle devait d'abord consulter Damas pour confirmer cette date. «J'ai suggéré de reprendre (les pourparlers) en se basant sur un agenda sur lequel on s'était mis d'accord et de nous rencontrer le 10 février (...) la délégation du régime a dit qu'elle avait besoin de consulter d'abord Damas», a indiqué M. Brahimi. «L'ingérence extérieure dans le conflit syrien est évidente, et celle-ci doit cesser», a déclaré également l'émissaire spécial des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie Lakhdar Brahimi à l'issue du premier round de négociations de paix à Genève entre le gouvernement et l'opposition syriens. «Une ingérence extérieure dans le conflit en Syrie a lieu, et il est nécessaire d'y mettre fin», a souligné le médiateur international. «Les deux parties ont dialogué à travers moi, ce fut un démarrage très difficile mais les deux parties ont pris l'habitude de s'asseoir dans la même pièce», a noté le diplomate. «Il ne fait pas de doute que les positions importantes sont très éloignées, nous avons cherché des points communs sur lesquels les deux parties pouvaient s'entendre», a-t-il ajouté. La conseillère du président syrien Bouthaïna Chaaban a pour sa part rappelé aux journalistes que les représentants de l'opposition avaient déjà refusé trois documents proposés par la délégation gouvernementale. «Le premier document concerne les principes généraux ayant une grande importance pour les Syriens. Il s'agit notamment de l'intégrité territoriale du pays et du rejet de toute ingérence étrangère visant à régler le conflit. Le deuxième document reproche aux Etats-Unis de soutenir les organisations terroristes opérant sur le territoire syrien. Le troisième communiqué rejeté aujourd'hui par l'opposition concerne nos propositions portant sur la lutte commune contre le terrorisme en Syrie», a déclaré Mme Chaaban. Elle a dans le même temps souligné que la délégation gouvernementale envisageait de poursuivre les discussions de Genève menées par l'intermédiaire de l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi.