La localisation du site de construction du CHU de Bejaia sera soumise à l'arbitrage d'une commission nationale "neutre et indépendante" pour départager les régions candidates à son accueil, a annoncé jeudi le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf. "Nous allons en référer à ses conclusions", a affirmé le ministre en guise de réponse aux sollicitudes des représentants des communes de Oued Ghir, Amizour et Tichi, qui ont émis chacune le vœu de voir cet équipement s'installer dans leurs limites administratives. Leur dénominateur commun étant la disponibilité foncière à consacrer au projet et leur proximité avec le chef-lieu de wilaya. La commission rendra ses conclusions "dans des délais très brefs", a souligné le ministre, annonçant que le premier coup de pioche va être effectué avant le début de l'été. "Les études sont achevées et les fonds requis mobilisés. Il reste juste à engager l'entreprise qui va le réaliser", a-t-il assuré, indiquant que pour hâter les procédures, "le marché sera attribué sous la forme de gré à gré". La mise en œuvre de ce projet, très attendu, par delà les prestations médicales de haut niveau qu'il est sensé apporter, va soulager et les malades et les praticiens qui subissent une foule de contraintes, liées à l'exiguïté de l'actuel CHU, formé sur la base d'un assemblage d'unités éclatées, regroupant trois unités hospitalières, un Centre de transfusion sanguin et un SAMU. "La population a quintuplé. Et les structures sont restées les mêmes", a déploré un responsable de l'hôpital, qui entrevoit la nouvelle structure comme "une délivrance et un visa pour l'amélioration qualitative des soins à Bejaia". Le ministre, qui a passé en revue une foule de structures à Bejaia et dans les communes limitrophes de Tichy et Souk El Tenine, a souligné l'intérêt des pouvoirs publics à améliorer l'état du secteur, annonçant notamment, et ce outre le CHU, la réalisation de deux hôpitaux de 60 lits respectivement à Beni-Maouche et Adekar, à 60 km au sud et à l'ouest du chef lieu de wilaya, un centre anticancéreux à Bejaia, et l'extension du service d'oncologie d'Amizour. "Le problème ne réside pas dans les moyens financiers, mais dans la réalisation et la mise en valeur de ces réalisations", a souligné M. Boudiaf, relevant que huit polycliniques en réalisation dans la wilaya accusent des retards dans leur concrétisation.