Le ministre des Affaires étrangères et européennes du Grand-duché de Luxembourg, Jean Asselborn, a souligné jeudi à Alger la nécessité de garantir l'accès des organisations humanitaires en Syrie pour mettre fin au «drame que vivent les populations civiles victimes du conflit». «Les atrocités continuent en Syrie et ce sont les femmes, les enfants et les personnes âgées qui en souffrent le plus», a déploré M. Asselborn dans une déclaration à la presse à l'issue d'une séance de travail avec le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, élargie aux membres des deux délégations. Il a ajouté que les membres du Conseil de sécurité de l'ONU travaillaient pour préparer une résolution sur l'aspect humanitaire en Syrie afin de «donner plus de liberté et de garanties d'accès aux organisations humanitaires pour sauver les personnes bloquées dans des villes comme Alep et Homs». «Il faut que ces atrocités cessent. Ce drame humanitaire ne doit plus continuer. Malheureusement, nous n'avons pas encore de solutions fixes (à la crise syrienne). C'est pour cela qu'il faudrait trouver une solution pour les enfants, les femmes et les personnes âgées qui meurent de soif et de faim», a insisté M. Asselborn, dont le pays est membre au Conseil de sécurité de l'ONU pour les années 2013 et 2014. Affirmant, par ailleurs, que la solution du conflit syrien «ne peut être que politique», le ministre luxembourgeois a, à cette occasion, tenu à saluer les efforts et la «grande patience» du représentant spécial de l'ONU et de la Ligue arabe pour le conflit en Syrie, Lakhdar Brahimi, dans l'accomplissement de sa mission. Concernant la relation de l'Union européenne (UE) et le Luxembourg avec l'Algérie, M. Asselborn, en visite en Algérie à l'invitation de M. Lamamra, a indiqué qu'elle est appelée à se renforcer et à se consolider, soulignant leur «grand intérêt» à s'y investir davantage ainsi que dans d'autres pays d'Afrique et du monde arabe. «Nous sommes en train d'approfondir les liens entre l'Algérie et le Luxembourg. Je suis venu pour ouvrir les portes de la coopération aux volets économique, diplomatique et politique. C'est à nous, maintenant, de trouver sur le terrain les moyens pour parvenir à l'approfondissement des relations qui lient les deux pays», a-t-il indiqué à propos de sa visite en Algérie. Au cours de l'entretien, les deux ministres ont examiné les possibilités de renforcer les relations bilatérales et mis l'accent sur l'actualisation des accords juridiques liant les deux pays. Lamamra et Asselborn ont évoqué, sur le plan international, la situation au Sahel, le processus de paix au Proche-Orient et le dossier syrien à la lumière de la conférence international Genève II.