Invaincu en 44 matches, le Bayern Munich, même privé de Franck Ribéry, vise une 12e victoire de rang en Bundesliga samedi à Nuremberg, un voisin bavarois en pleine renaissance qui s'est mis à rêver d'exploit lors de la 20e journée du championnat. SANS RIBERY MAIS CONFIANT "Quand on a 13 points d'avance, comme c'est le cas, nous seuls pouvons nous faire trébucher", estime Philipp Lahm, capitaine confiant d'un +Rekordmeister+ qui n'a pas cédé le moindre point depuis le nul (1-1) à Leverkusen le 5 octobre dernier. Avec à la clé 36 buts inscrits pour seulement 6 encaissés et 13 points d'avance dans la course au titre. Mais "l'histoire nous montre qu'il est très difficile de gagner à Nuremberg", a tempéré le coach Guardiola, en référence à la seule victoire du Bayern lors des six dernières confrontations avec son voisin dont quatre conclues par un nul un but partout. Le Catalan a d'ailleurs fait rajouter des clôtures supplémentaires autour du terrain d'entrainement pour empêcher l'opposition d'espionner ses tactiques. "Ce n'est pas bon quand les adversaires connaissent votre approche du match", a-t-il expliqué, regrettant l'absence de Ribéry, opéré d'un hématome aux fessiers, quatre jours seulement après son premier match de l'année. Le technicien peut toutefois compter sur un effectif riche, avec notamment un Thiago en pleine bourre depuis la reprise, sauveur sur un but splendide à Stuttgart (2-1) puis omniprésent lors du festival contre Francfort avec 177 ballons touchés, un record du club. A Nuremberg, on ne tremble pas pour autant, fort des deux premiers succès de l'année. "On peut les battre", a assuré l'attaquant suisse Josip Drmic, auteur de deux doublés de rang. "Les joueurs de Munich ne sont aussi que des hommes avec deux jambes et qui commettent des erreurs", a ajouté Daniel Ginzeck, capitaine d'une équipe déterminée à s'éloigner de la zone rouge (15e). ESPOIRS SUR OBRANIAK Le Werder Brême fonde beaucoup d'espoirs sur Ludovic Obraniak et son pied gauche, qui devrait faire sa première apparition samedi contre Dortmund, une semaine après son arrivée de Bordeaux. Les anciens voient en lui un futur Yohan Micoud, le Français qui avait contribué au doublé Coupe-championnat du Werder en 2004. Au-delà des individualités, le coach Robin Dutt estime qu'il faudra "se battre sur tous les ballons et courir jusqu'à l'épuisement" pour relever le défi du vice-champion d'Europe et se maintenir à distance de la zone de relégation. Brême est actuellement 12e mais avec seulement trois longueurs d'avance sur le premier relégable, Fribourg. Les stats sont favorables à Dortmund qui n'a perdu qu'une seule de ses 11 dernières confrontations avec le Werder, et encore c'était lors de la 33e journée de la saison 2010-11 alors que le Borussia était assuré du titre. Seulement voilà, l'équipe de Jürgen Klopp n'a pas le même éclat, difficile vainqueur à Brunswick une semaine plus tôt, et perd quasiment chaque semaine un cadre sur blessure, le dernier en date Mats Hummels. "On doit prendre des points pour atteindre notre objectif", a insisté Klopp, concentré sur la lutte pour la 2e place avec Leverkusen qui a porté son avance à 7 unités en s'imposant vendredi à Mönchengladbach. Pour Klopp, "il faudra gagner la bataille du milieu" et profiter des erreurs adverses "pour placer des contres". Un domaine où brille Pierre-Emerick Aubameyang, auteur d'un doublé la semaine dernière, Marco Reus, en manque de réussite depuis la reprise, et Robert Lewandowski. SERIE EN COURS Schalke (4e) et Hanovre (10e) s'affronteront aussi dans un duel d'invaincus en 2014 pour la clôture dominicale. Le club de Gelsenkirchen peut même profiter d'un faux-pas de Dortmund pour combler les deux points le séparant de la 3e marche du podium. Les trois points sont d'autant plus importants que la troupe de Jens Keller sera à l'aune d'un déplacement chez le voisin Leverkusen une semaine plus tard...