Le Paris SG n'a pas réussi à vaincre Monaco sur sa pelouse de Louis-II lors du choc au sommet de la Ligue 1 (1-1), dimanche lors de la 24e journée, un résultat qui maintient l'avance de 5 points du leader sur son dauphin et préserve quelque peu le suspense pour l'obtention du titre. Le PSG regrettera longtemps cette égalisation contre son camp de son capitaine Thiago Silva (74e), qui l'empêche de mettre un coup de massue sur l'ASM et le championnat. Le club de la capitale a longtemps cru avoir réalisé une opération idéale en ouvrant le score par Javier Pastore dès la 8e minute. Mais finalement rien n'est joué et Paris devra encore cravacher pour rester le roi de la L1 et obtenir son 2e sacre d'affilée. Comme à l'aller (1-1, le 22 septembre au Parc des Princes), Monaco, pourtant tout juste promu, a ainsi démontré qu'il était déjà devenu, grâce à ses moyens financiers colossaux, un sérieux concurrent pour le Paris des Qataris. Le résultat n'a rien de catastrophique pour le PSG, toujours détenteur d'une belle avance au classement. Mais les Parisiens, qui voulaient se débarrasser rapidement de leurs obligations nationales pour se concentrer tranquillement sur leurs futures échéances européennes et cette Ligue des champions qui fait tant fantasmer leurs propriétaires (8e de finale aller, le 18 février à Leverkusen), devront continuer à batailler. Claudio Ranieri avait affirmé que le championnat était promis au PSG. Son coup de bluff a parfaitement fonctionné. Depuis l'arrivée aux commandes de Laurent Blanc, Paris avait du mal à imposer sa loi aux autres cadors de L1. Ces petits accrocs n'ont pas été réparés. Le PSG a au contraire prouvé qu'il traversait une passe plutôt délicate depuis le début de l'année après avoir marché sur ses adversaires au cours de la première partie de saison. La maladresse d'Ibra Considérée comme une sorte de finale du championnat, l'affiche a largement tenu ses promesses et l'ASM a sérieusement bousculé son adversaire malgré la perte de Falcao, qui le prive de son atout offensif N.1. Jusqu'au but contre son camp de Silva, Blanc avait gagné la bataille tactique avec son choix de titulariser Pastore au détriment de son compatriote Ezequiel Lavezzi, exaspérant de déchet. Outre son but, le premier en championnat en 2013-14, Pastore a fait parler sa fine technique au cours d'un match qui peut sonner pour lui comme une sorte de rédemption après une première partie saison désastreuse et passée la plupart du temps sur le banc de touche. "El Flaco", première recrue onéreuse de l'ère qatarie (42 millions d'euros), a en tout cas choisi le moment idéal pour se réveiller. Et comme par hasard, l'égalisation de l'ASM est intervenue alors que l'Argentin avait cédé sa place. Claudio Ranieri s'est lui longtemps fourvoyé avant de rectifier le tir. L'entraîneur de Monaco avait opté pour un 4-4-2 peut-être trop ambitieux pour contrecarrer la machine parisienne. Sa décision de sortir l'attaquant Lucas Ocampos à la mi-temps pour lui substituer un milieu de terrain, Geoffrey Kondogbia, a également dérouté mais il peut finalement sortir la tête haute de la rencontre. Paradoxalement, c'est la maladresse de LA star du championnat, Zlatan Ibrahimovic, qui a fait mal aux Parisiens. Le meilleur buteur de L1 (18 réalisations) est resté muet et a même manqué deux énormes occasions (17e, 90e) qui auraient dû tuer la rencontre. Le géant suédois a seulement brillé sur des coups de pied arrêtés mais il a à chaque fois trouvé Subasic sur sa route (24e, 56e). Un symbole des manquements parisiens et une chance pour Monaco.