Les syndicats de l'éducation ont décidé de reconduire le mouvement de grève dans les écoles (Lycées, collèges et écoles) pour la 4e semaine consécutive à compter de dimanche 16 février. Le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (SNAPEST) a opté pour une grève de cinq jours, à compter du dimanche, a indiqué à l'APS, le président du syndicat, Meziane Meriane, à l'issue de la réunion du bureau national du SNAPEST, élargi aux coordinateurs de wilayas. Il a relevé que les réponses "insatisfaisantes" du ministère de l'Education, laissent entendre que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, "doit impérativement" intervenir pour la satisfaction de nos revendications. "Les craintes des parents d'élèves face au retard accusé dans les cours sont justifiées. Les critiques doivent être dirigées non pas vers les enseignants grévistes mais en direction du ministère qui donne des réponses non convaincantes", a-t-il indiqué. De son côté, l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (l'UNPEF), a opté pour un mouvement de grève illimité, à partir de dimanche, a indiqué son président, Sadek Dziri, précisant que l'arrêt de ce débrayage dépendra de la disponibilité de la tutelle à satisfaire les revendications des enseignants. Le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (CNAPEST) a également opté pour une grève illimitée, a déclaré le chargé de communication de ce syndicat, Messaoud Boudiba, relevant que la tutelle "prend en otage" les élèves et les enseignants, en refusant de satisfaire les revendications "légitimes" des enseignants. "Nous avons déclenché un mouvement de grève en octobre 2013, mais on l'a suspendu suite aux promesses de la tutelle de satisfaire toutes nos revendications. Malheureusement, nous constatons que les choses traînent en longueur et notre démarche est le seul recours possible", a-t-il soutenu. M. Boudiba a appelé à l'établissement d'un "vrai" dialogue entre la tutelle et les partenaires sociaux pour régler tous les dossiers en suspens. Le mot d'ordre de grève avait été lancé par le SNAPEST, le CNAPEST et l'UNPEF. Ces syndicats avaient séparément appelé à une grève pour la révision du statut particulier, notamment, dans son volet relatif aux promotions et à l'actualisation des indemnités dans la région du sud et des Hauts Plateaux. Le ministre de l'éducation nationale, Abdelatif Baba Ahmed, n'a pas écarté, lors d'un point de presse animé en marge de la journée d'étude sur la reforme du service public, l'éventualité du report des examens de fin d'année 2013-2014, si la grève que connaît le secteur se poursuivait pour la quatrième semaine consécutive, en raison de l'impossibilité de rattraper le retard accusé dans les cours. Le ministre a regretté "l'obstination" des syndicats grévistes qui campent sur leur position quant à certaines revendications "qui ne relèvent pas des prérogatives" de son ministère notamment celle relative à la "promotion inconditionnelle des enseignants". "Il y a des lignes rouges à ne pas franchir car il est inconcevable de promouvoir un enseignant ayant le niveau du primaire sans condition aucune ou sans bénéficier d'une formation, conformément au classement de la fonction publique", a-t-il estimé.