Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a adressé dimanche une lettre au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon dans laquelle il l'appelle à prendre des mesures urgentes contre l'occupant marocain pour "mettre fin" à ses pratiques "barbares" contre les manifestants sahraouis, rapporte l'agence de presse sahraouie (SPS). Le président Abdelaziz a appelé le SG de l'ONU à "prendre les mesures nécessaires contre l'occupant marocain pour mettre un terme aux pratiques barbares contre des civils dont le seul tort est d'avoir manifesté pacifiquement pour des droits légitimes consacrés par la charte et les résolutions des Nations unies". L'appel du président sahraoui intervient suite à "l'intervention brutale" samedi contre plus de 80 manifestants sahraouis dans les villes occupées d'El-Ayoune et de Boujdour. "Le nombre élevé" des victimes de cette intervention reflète "la cruauté et la violence aveugle des forces d'occupation marocaines contre les civils sahraouis dont des enfants, des femmes et des personnes âgées voire même des militants des droits de l'Homme". Il a ajouté dans le même contexte que "ces pratiques ne sont que le prolongement des crimes atroces perpétrés depuis l'occupation militaire du Sahara occidental le 31 octobre 1975, en témoigne les fosses communes de civils sahraouis découvertes récemment". Pour le président sahraoui, "cette hostilité croissante" affirme "l'urgence de répondre aux revendications justes et légitimes de ces manifestants pacifiques notamment "la protection et le contrôle des droits de l'Homme" dans un territoire relevant de la responsabilité directe des Nations Unies dans l'attente du parachèvement du processus de décolonisation du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique. Il a rappelé que les efforts de Christopher Ross, l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies, sont "compromis par l'occupant marocain qui ne "cesse de violer le droit humanitaire international". Le président sahraoui a appelé par ailleurs le SG de l'ONU à intervenir pour la cessation du pillage des richesses du Sahara occidental, la destruction du mur de séparation et la libération des détenus sahraouis de Gdeim Izik et tous les détenus politiques sahraouis. La répression des manifestants sahraouis dans les villes de Smara et d'El-Ayoun par les forces marocaines ont fait plus de 80 victimes dont la majorité sont des enfants, des femmes et des personnes âgées.