Les travailleurs de l'Entreprise de traitement hydraulique de Baraki, au sud d'Alger, entament leur deuxième journée de protestation pour réclamer le départ du P-DG. Hier matin, le collectif des travailleurs s'est regroupé devant le portail de l'établissement en brandissant des banderoles dénonçant la mauvaise gestion du nouveau PDG. Selon les témoignages de certains travailleurs, notamment les cadres dont des ingénieurs et des membres de l'administration, «l'entreprise connaît de mauvais rendements et est confrontée à plusieurs problèmes». Les employés affirment que «ce P-DG, arrivé à la tête de l'entreprise en avril 2012, est venu avec l'idée de faire plusieurs changements au niveau de l'administration». Ce que n'a pas accepté la majorité du personnel. Interrogé, un travailleur a déploré le comportement de ce responsable qui «ne fait rien pour encourager les travailleurs». Il a précisé que «de nouveaux ouvriers ont été recrutés sans prendre en considération les besoins de l'Entreprise en matière de personnel». Le même témoin nous a fait savoir que d'anciens cadres connus pour leurs compétences, confirmées à plusieurs reprises, et qui ont participé à l'installation de plusieurs stations de dessalement d'eau ont été dégradés ou affectés, voire écartés par le même P-DG, sachant qu'ils ont été formés à l'étranger. «Ce responsable qui a appelé le personnel à protéger l'entreprise menacée de faillite à son arrivée, a fini par lui tourner le dos». Un autre cadre nous a confirmé qu'officiellement «ce PDG ne fait plus partie de l'entreprise, car le ministère de tutelle a transmis une décision mentionnant sa destitution, mais il continue à exercer ses fonctions de manière illégale». Par rapport au versement des salaires, un travailleur nous a informé que des primes ont été supprimées, alors que d'autres travailleurs perçoivent des salaires trois fois supérieurs. «Le plus grave des dépassements commis par le P-DG est le gel de la commission composée de représentants des travailleurs et du conseil d'administration ; ce qui est contraire aux dispositions du règlement intérieur de l'entreprise», dira un ouvrier. Pour tous ces motifs, les travailleurs menacent de poursuivre la protestation pourrait continuer et prendre de l'ampleur si le P-DG ne répond pas favorablement aux revendications du personnel. Enfin, les travailleurs nous ont informé que le P-DG n'est jamais présent à l'entreprise. Raison pour laquelle nous n'avons pas pu avoir son avis sur les déclarations des protestataires. Affaire à suivre.