On doit distinguer les césariennes programmées avant l'accouchement - les plus rares - et celles que le médecin préconise alors que le travail a déjà commencé. Les césariennes programmées Elles concernent notamment les futures mamans dont le placenta recouvre le col de l'utérus (on parle de placenta prævia) : un accouchement par voie basse provoquerait une hémorragie. Une césarienne est également programmée lorsque le bébé se présente en travers, la tête d'un côté, les pieds de l'autre. Même chose quand le bébé souffre d'un retard de croissance intra-utérin : trop petit par rapport à son âge gestationnel, il risque de ne pas supporter les contractions et l'accouchement. Dans certains cas, les futures mamans souffrant de prééclampsie (hypertension artérielle avec présence de protéines dans les urines), de diabète ou d'une maladie du foie doivent également accoucher par césarienne. Les césariennes non programmées Dans ce cas, l'accouchement commence tout à fait normalement, les contractions et la dilatation du col de l'utérus sont bien au rendez-vous, mais le processus s'interrompt. Le col ne s'ouvre plus du tout ou bien il est complètement dilaté mais le bébé ne descend pas.Il arrive en effet parfois que l'utérus ne se contracte pas suffisamment et que la perfusion d'ocytocine (une hormone favorisant les contractions) ne donne pas les résultats escomptés… Autre cas de figure nécessitant une césarienne : le bébé est trop gros par rapport au bassin, ou le bassin trop étroit par rapport au bébé. Quelle anesthésie privilégie-t-on ? Lorsque le travail est en cours et que la patiente est sous péridurale, il suffit de réinjecter une dose d'anesthésique puisque le cathéter est déjà posé. C'est ce que l'on appelle une anesthésie locorégionale. En cas d'intervention programmée, les médecins préfèrent avoir recours à une rachianesthésie. On injecte en une seule fois le produit anesthésiant dans le liquide céphalo-rachidien, à proximité de la moelle épinière. Le geste est plus rapide et plus efficace.