Au premier trimestre Au premier trimestre, ils sont souvent dus à une lésion de la muqueuse externe du col de l'utérus, plus fragile pendant neuf mois.
Celle-ci saigne un peu, à la suite d'un examen médical ou d'un rapport sexuel, par exemple. Les saignements peuvent également provenir d'un petit hématome, suite à un décollement mineur du placenta. Ces pertes sanguines sont peu importantes, non accompagnées d'autres symptômes, et ne remettent pas en cause le déroulement de la grossesse. Le médecin s'en assurera par une échographie. Plus ennuyeux sont les saignements abondants accompagnés de douleurs dans le bas-ventre (ce sont des contractions) ressemblant à celles des règles. Ils annoncent parfois une fausse couche, qui doit être confirmée à l'échographie. A l'examen, l'embryon n'a plus d'activité cardiaque ou bien il n'en reste que des débris dans l'utérus (lorsque la fausse couche a déjà eu lieu). Mais il peut aussi s'agir d'une grossesse extra-utérine. Celle-ci se caractérise le plus souvent par des saignements peu abondants et brunâtres (parfois, il n'y en a pas) et des douleurs fortes, à droite ou à gauche de l'abdomen. L'œuf ne s'est pas implanté dans la cavité utérine mais dans l'une des trompes, qui se fissure et se rompt. Il y a un risque de choc hémorragique (malaise, évanouissement…), ce qui explique que tout saignement doit être pris au sérieux. Aux deuxième et troisième trimestres Aux deuxième et troisième trimestres, les saignements peuvent résulter d'un placenta prævia. Implanté trop bas dans l'utérus, le placenta peut alors recouvrir totalement ou partiellement le col. Si des contractions surviennent, la partie inférieure de l'utérus s'étire, décolle le placenta et ouvre le col. Du repos et des médicaments sont alors prescrits à la future maman pour limiter les contractions, éviter que le col s'ouvre davantage et empêcher l'enfant de naître prématurément. Il peut également s'agir – plus rarement – d'un hématome rétroplacentaire situé entre l'utérus et le placenta. Il se manifeste par des saignements (abondants ou non) et une douleur abdominale forte et brutale. Le placenta se décolle en partie, et les échanges entre la mère et l'enfant se font moins bien. Il y a risque de souffrance pour le fœtus et d'hémorragie pour la mère. Une césarienne est alors pratiquée en urgence.