La Cour suprême a célébré dimanche le 50e anniversaire de sa création en présence du président de l'Assemblée populaire nationale (APN) Mohamed Larbi Ould Khelifa, du premier ministre Abdelmalek Sellal, du ministre de la Justice Garde des sceaux Tayeb Louh,et des membres du gouvernement. Dans un message à cette occasion, lu en son nom par M. Tayeb Louh, le président de la République a indiqué que l'Algérie ambitionnait d'édifier "une Justice basée sur l'efficacité et la modernité proche des citoyens et accessibles à ces derniers de par la simplicité de ses procédures". Le Chef de l'Etat a appelé les citoyens à "participer massivement" au scrutin présidentiel du 17 avril prochain, et à s'exprimer pour "choisir la personne qu'il jugent la plus apte à diriger le pays lors de la prochaine étape". M. Louh a pour sa part affirmé que le processus de réforme de la Justice s'inscrivait dans la durée et nécessitait un soutien permanent adapté aux nouvelles exigences socio-économiques et par l'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de la communication. Le processus de réforme de la Justice en Algérie se poursuivra avec davantage de détermination afin de consolider les acquis, a-t-il dit. Pour sa part, le président de la Cour suprême, Slimane Boudi, est revenu sur le parcours de cette instance depuis sa création, le 2 mars 1964 à ce jour, axé sur la consécration des principes de démocratie et de l'Etat de Droit. Sa souveraineté recouvrée et en dépit des difficultés rencontrées, l'Algérie s'est attelée à construire une Justice nationale indépendante, a souligné le magistrat. Après avoir rappelé les différentes réformes introduites au système judiciaire, M. Boudi a indiqué que la Cour suprême a contribué au renforcement de la crédibilité de la Justice. Lors de la cérémonie marquant la célébration du 50e anniversaire de l'installation de la Cour suprême, le président de la République M. Abdelaziz Bouteflika a reçu un cadeau symbolique de la Cour suprême remis par M. Boudi à ses représentants, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal et le ministre de la Justice, garde des sceaux, Tayeb Louh. Le présent offert au Président de la République consiste en la robe de l'actuel magistrat de la Cour suprême, une médaille en or commémorant le cinquantenaire de la Cour suprême et un ouvrage de jurisprudence en reliure de luxe. MM. Ould Khelifa et Sellal ainsi que des membres du gouvernement ont pour leur part remis des présents aux représentants des premiers présidents et procureurs généraux de la Cour suprême, décédés. Ils ont également remis aux ambassadeurs d'Egypte et de France des présents destinés aux magistrats étrangers qui ont apporté leur concours à la Cour suprême, au lendemain de l'indépendance. M. Louh a par la même occasion inauguré trois salles d'audience baptisées du nom d'anciens présidents de la Cour suprême, savoir Hacène Kati (1964- 1969), Mustapha ben Bahmed (1969-1979) et Djilali Baghdadi (1979-1981). Une conférence intitulée "Cour suprêmes: réalité et perspectives" est organisée avec la participation de magistrats nationaux et étrangers.