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L'enfer de la fête
Point Net
Publié dans Le Temps d'Algérie le 03 - 03 - 2014

Le discours est désespérant mais on a fini par s'y habituer. Il y aurait donc des matches de football «entre frères». Et par déduction logiques des matches «moins fraternels» dont on pourrait par conséquent comprendre, voire excuser tous les dérapages. On les appelle les «derbies». Des matches qui opposent deux clubs d'une même ville, d'une même région ou d'un même ancrage culturel. A ce titre, ils sont censés déjà se situer au-dessus des autres confrontations. A chaque derby, une «fête», dit-on. Immanquablement. Dans la vraie vie, c'est rarement la fête mais ça recommence toujours. Le discours est inusable.
Le spectacle est une promesse chimérique, l'ambiance est un affrontement violent et les lendemains sont toujours une gueule de bois épouvantable. Un derby est un match entre frères. Des fois qu'on l'aurait oublié, on nous rappellera toujours que le spectacle est garanti, la rivalité est évidente mais dans les limites du sport, l'ambiance chahuteuse mais bon enfant. Il en a été rarement ainsi mais ça recommence toujours. Sans doute parce qu'il ne peut en être autrement. Quand il n'y a pas de spectacle ailleurs, il ne peut y en avoir dans un derby.
Quand la violence se banalise, elle ne peut pas trouver s'inventer d'espaces miraculeux à déserter. Avant de repartir à l'assaut de la prochaine «fête», il y a les mots-pilules du lendemain. «Ça ne devrait pas arriver entre frères», «ça ne devrait pas arriver entre voisins», «ça ne devrait pas arriver entre deux clubs d'une même ville». Mais pourquoi ça ne devrait pas arriver puisque manifestement il n'y a aucun inconvénient à ce que ça arrive entre deux clubs de foot, tout court ? Samedi passé, le discours était encore au rendez-vous. Deux clubs «kabyles», la JSM Béjaïa et la JS Kabylie devaient en découdre dans un match qui ne promettait pas grand-chose au point où ils en sont mais un «derby est un derby», nous dit-on encore.
Et puisqu'il en est ainsi, on était sommé d'attendre un grand match entre une JSMB en banqueroute structurelle et une JSK installée dans la petite ambition. «Destins opposés», nous dit-on encore, mais l'enjeu et la rivalité ne doivent pas déborder. Ça a souvent débordé mais on a déjà oublié.
Tous les ingrédients d'apparat étaient là. La télévision n'allait pas rater ça, le stade est anormalement plein et les bisous se distribuaient comme des tracts. Les tribunes grondaient mais il fallait croire jusqu'au bout qu'il y avait de la joie dans la voix. La fête. Sur le terrain, le spectacle était déprimant mais on appelle ça l'enjeu. Les joueurs de Béjaïa donnaient l'impression de jouer le match de leur vie et ceux de la JSK se découvraient un inhabituel esprit de conquérants. Avec le talent en moins. Le ton monte dans les gradins à mesure que les coups bas se multiplient sur le terrain.
Il ne manquait que l'étincelle et elle est venue sans… problème. Un remplaçant de la JSK rongé par l'aigreur, un gardien de la JSK à traîner en cure de désintoxication mentale, un arbitre en manque navrante d'autorité et c'est l'enfer. Les pierres ont vite pris la place des bisous, les noms d'oiseaux ont succédé aux échanges cordiaux et les coups de pied ont suppléé les coups et ont fait oublier les fleurs.
Le lendemain, personne n'a parlé de la fête parce que personne ne l'attendait. Le club de Béjaïa a gagné le match en perdant ce qui lui restait de son âme et la JSK a perdu la rencontre sans gagner en grandeur. Encore une «rencontre entre frères comme celle-là» et c'est la catastrophe !
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