L'attractivité du domaine minier algérien a connu "une amélioration significative" à la faveur de la promulgation de la nouvelle loi sur les hydrocarbures qui a introduit de nombreuses facilitations pour l'investissement étranger, a affirmé lundi à Alger le président du comité de direction de l'Agence Alnaft, Sid Ali Betata. Cette amélioration s'est traduite par la forte présence de représentants de compagnies étrangères lors de la présentation générale des données techniques et législatives concernant le quatrième appel d'offres pour les opportunités de recherche et d'exploitation des hydrocarbures, a indiqué M. Betata lors de cette rencontre organisée par Alnaft (Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures). En outre, l'attractivité des périmètres mis en concurrence dans le cadre de cet appel d'offre réside également dans la combinaison d'un nombre de paramètres techniques, régimentaires et fiscaux, a également affirmé M. Betata. Il s'agit, entre autres, de ''la dynamique qui s'installe sur la partie sud-ouest du domaine minier d'hydrocarbures où plusieurs plans de développement sont lancés, la construction du gazoduc GR-5 pour l'évacuation des hydrocarbures et le taux de la redevance de 5% applicable sur beaucoup de périmètres situés dans des zones enclavées, à géologie complexe et ceux situées loin des systèmes d'évacuation", a expliqué le premier responsable d'Alnaft. Interrogé par la presse en marge de la rencontre sur la durée moyenne de la mise en production des périmètres proposés, M. Betata a expliqué qu'une fois le périmètre est déclaré commercial (découverte confirmée d'hydrocarbures), un plan de développement de ce périmètre doit être soumis à Alnaft. "A partir de ce moment là, il faut compter quatre (4) années au minimum pour commencer à produire un gisement", a-t-il fait savoir, ajoutant que la période de recherche est de sept ans. Lancé officiellement le 21 janvier dernier, cet appel d'offre porte sur 31 périmètres répartis à travers tout le territoire national dont une grande partie ont un objectif mixte, c'est-à-dire une combinaison de ressources conventionnelles et non conventionnelles, essentiellement de gaz compact (tight gas), ce qui constitue "une nouveauté" par rapport aux précédents appels à la concurrence, a souligné M. Betata. Plus d'une centaine de compagnies présentes Cet appel à la concurrence, le premier dans le cadre de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, comprend six (6) périmètres dans le nord du pays à savoir Cheliff II, Boughezoul, Hodna Est, Ain Beida, Melrhir et El Ouabed. Les périmètres en question totalisent une superficie globale de 104.236,14 km². La rencontre de ce lundi, pour laquelle une centaine de grandes compagnies étrangères (majores) ont délégué des représentants, a été consacrée notamment à la présentation du cadre législatif et fiscal de l'appel d'offre, la procédure de l'appel d'offre et la présentation technique de chaque périmètre à part. Plusieurs majores étaient représentées à cette rencontre comme Statoil, BP, Shell, Anadarko, Cepsa ou Eni. Les délégués et représentants de ces sociétés n'ont pas voulu, cependant, s'exprimer à la presse. Au total, des représentants d'une cinquantaine de compagnies étrangères, parmi lesquelles de grandes sociétés internationales, sont présents à cette rencontre. Selon le calendrier établi par l'agence Alnaft, la remise des offres et l'ouverture des plis sont prévues pour la matinée du 6 août 2014, alors la signature des contrats avec les compagnies retenues à l'issue de l'appel d'offre est programmée pour le 5 septembre à Alger.