Un but de Pedro a offert à l'Espagne une victoire de prestige contre l'Italie 1-0 mercredi en match de préparation au Mondial-2014 au stade Vicente Calderon de Madrid, où l'Hispano-Brésilien Diego Costa a fait ses premiers pas avec la "Roja". Pour ce choc entre les deux derniers champions du monde, la sélection espagnole, sacrée en 2010, a confisqué le ballon à la "Squadra Azzurra", titrée en 2006. Et au terme d'un récital d'Andres Iniesta, c'est Pedro Rodriguez qui a concrétisé la domination des siens à l'heure de jeu (63). Cette Espagne-là avait un petit goût carioca à 99 jours du Mondial au Brésil, avec deux joueurs d'origine brésilienne dans son onze de départ: l'attaquant de l'Atletico Madrid Diego Costa (25 ans), titulaire pour sa première sélection, et le jeune milieu du Bayern Munich Thiago Alcantara (22 ans). Après une minute de silence en mémoire de l'ex-sélectionneur Luis Aragones, décédé il y a un mois, le scénario du match a été en tous points fidèle au jeu de passes ("toque") esquissé par le "Sage d'Hortaleza", prédécesseur de Vicente Del Bosque sur le banc espagnol et victorieux de l'Euro-2008. D'entrée, la "Roja" -qui évoluait pour l'occasion avec un deuxième jeu de maillots noirs- a dicté son tempo avec Iniesta dans le rôle du chef d'orchestre. Iniesta avec classe Le Barcelonais a d'ailleurs initié la première banderille en lançant dans la surface Jordi Alba, qui a buté sur le gardien Gianluigi Buffon (2). L'Italie, certes regroupée en défense, a aussitôt répliqué avec un déboulé d'Alessio Cerci, dont le centre-tir à angle fermé a trouvé le poteau opposé d'Iker Casillas (4). Mais le ballon était espagnol: Pedro très en jambes sur l'aile droite, Iniesta à la baguette et un très bon Thiago Alcantara, dribbleur et distributeur, ont multiplié les occasions, sans parvenir à tromper Buffon. Diego Costa, pas dépaysé sur la pelouse de "son" Atletico, a toutefois semblé moins à l'aise dans le 4-3-3 espagnol que dans le 4-4-2 colchonero. Il a signé de bonnes prises de balle, avec notamment un tir contré (20), une frappe non cadrée en déséquilibre (58) et un tir trop croisé (81). Pris en tenaille par la défense centrale italienne, il a néanmoins dû se cantonner à un jeu de remises dos au but et n'a pu prendre l'espace comme il aime le faire. Car en face, les Italiens, même avec une équipe remaniée, se sont montrés solides et patients, laissant passer l'orage lorsque Thiago Alcantara, seul au point de penalty, a trouvé Buffon (51) ou quand David Silva, sorti du banc, a frappé juste à côté (52). Finalement, malgré l'entrée du maestro italien Andrea Pirlo, l'Espagne a pris un avantage mérité au bout d'une action de classe d'Iniesta: percée dans l'axe, une-deux d'une talonnade avec Silva dans la surface et Pedro qui surgit pour glisser le ballon sous Buffon, peut-être un peu fautif sur le coup (63). La "Roja", meilleure défense des qualifications de la zone Europe, a ensuite tranquillement géré, l'esprit déjà tourné vers la défense de son titre mondial l'été prochain.