La nouvelle approche en matière de formation professionnelle et d'apprentissage et les nouvelles réorientations de ce secteur vers l'environnement économique ont été au centre des préoccupations du ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Noureddine Bedoui, lors de la visite de travail et d'inspection, dimanche, dans la wilaya de Tlemcen. La formation par l'apprentissage s'inscrit donc dans une nouvelle stratégie consistant à son rapprochement de l'entreprise, appelée à l'avenir à former et à ne recruter que le personnel qualifié. C'est un partenariat que le ministre propose aux opérateurs économiques qui devront désormais se tourner vers les centres de formation professionnelle afin de formuler leurs besoins en personnels qualifiés ou de former des jeunes en fonction des besoins de l'entreprise. Insistant sur la nécessité d'assurer un saut qualitatif en matière de formation et de qualification, le ministre a affirmé que «la base du savoir reste indéniablement la formation. Il faudrait à l'avenir travailler de façon méthodique pour répondre aux besoins des entreprises en matière de postes d'emplois qualifiés et en même temps résorber le chômage». Et de souligner «qu'il est temps de valoriser certaines spécialités jusque-là marginalisées, notamment dans les domaines de l'agriculture et des travaux publics par un véritable travail de sensibilisation». Auparavant, le ministre s'est rendu au centre de formation professionnelle d'Oued Mimoun, spécialisé dans les formations liées à l'agriculture et considéré comme un centre pilote dans ce domaine. Les stagiaires évoluent dans un environnement adéquat puisque toutes les conditions pratiques sont réunies. Un verger de 3,48 ha d'oliviers, 50 ares de cerisiers, 6 ares de pommiers et 12 ares de rucher sont mis à la disposition des 510 stagiaires dans les différentes spécialités agricoles. Des conventions ont été signées avec les directions des forêts et de l'agriculture. Accompagné du wali, le ministre a exhorté les responsables du centre à élargir le champ des formations à d'autres spécialités agricoles, en se rapprochant des fermes pilotes de la région. S'adressant aux responsables des différents dispositifs d'emploi des jeunes, il dira que «seuls ceux et celles qui détiennent un diplôme de qualification peuvent prétendre aux microentreprises». A Sebdou, c'est le complexe de tissage de la Denitex, qui assure la formation de 47 jeunes dans le cadre d'une convention, qui a été inspecté par le ministre. Il a rappelé à la direction de cet important complexe «la nécessité de former davantage de jeunes pour assurer la relève», car selon lui «l'Etat a injecté plus de 139 milliards de centimes pour la mise à niveau de ce complexe. Il est temps que cette unité fasse des efforts pour développer la production sur les plans qualitatif et quantitatif et en même temps assurer davantage la formation de jeunes en garantissant leurs emplois». La visite du ministre a permis aussi le lancement du projet de réalisation d'un bloc hôtelier à l'Institut supérieur de l'artisanat de Mansourah pour un montant de 743 348 967,25 DA, qui permettra d'assurer la formation dans les différentes spécialités hôtelières. Une convention a été signée entre les directions du tourisme et de la formation professionnelle dans cette perspective.