Selon Mohamed Mebarki, ministre de l'Enseignement et de la Formation professionnels, qui intervenait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, la priorité du gouvernement concernant ce secteur est la mise en adéquation du produit de la formation avec les besoins du pays. Il s'agit, dit-il, d'ouvrir des filières en relation avec la demande des entreprises économiques et du développement. L'adéquation se fait tout naturellement, poursuit-il, avec l'emploi. L'adaptation à ces besoins se fait à travers les méthodes et les spécialités qui sont développées, fait-il remarquer. Il rappelle que la dernière nomenclature de spécialités de la formation professionnelle date de 2007 et fait savoir qu'une nouvelle nomenclature a été élaborée fin 2012 et est en application depuis janvier 2013, elle a intégré toutes les filières et spécialités qui manquaient, notamment d'avenir, et en relation avec les spécificités locales des wilayates. Il estime que la formation professionnelle doit accompagner les grands chantiers des autres secteurs, comme l'habitat, l'agriculture, l'industrie, en matière de ressources humaines, d'ouvriers qualifiés et de maîtrise diverses. A propos du sud du pays, il fait observer que souvent la demande des entreprises ne trouve pas de réponses sur le marché local de l'emploi à cause de la formation inadaptée qui a été donnée aux jeunes. Il y a un effort, selon le ministre, pour pallier à cette lacune. Un grand travail a été fait avec les entreprises de la région, fait-il savoir. Des conventions ont été signées avec des secteurs stratégiques de l'économie comme l'agriculture, l'industrie, le tourisme et l'artisanat, ce qui a permis à la formation professionnelle de mieux s'intégrer à cette politique du sud. Il rappelle que le mode d'apprentissage est une forme d'apprentissage qui se passe sur le terrain en entreprise. La plupart des entreprises ont répondu favorablement, fait-il observer, dans des métiers qui concernent les spécialités liées aux besoins locaux et aux activités qui se développent localement. Selon le ministre, pour la wilaya de Ouargla, il y a 16 000 stagiaires inscrits, tous modes confondus, à Illizi, quelque 3 000 stagiaires, Laghouat, 5 600, Adrar 7 500 et Biskra 10 700. Tous les apprentis sont bien pris en charge (hébergement, restauration, indemnités) et ils seront recrutés dès qu'ils obtiendront leurs diplômes, assure le ministre.