Sous la présidence de Abdelkader Bensalah, SG du parti, les membres du secrétariat national du RND se sont réunis hier à huis clos pour débattre «des derniers rebondissements survenus sur la scène politique», indique une source proche du parti. Des rebondissements liés à la prochaine élection présidentielle, pour laquelle le RND a déjà montré son ambition d'être un acteur de premier plan dans la reconduction du président Bouteflika pour un 4e mandat. «Il n'est un secret pour personne que le SG du parti compte parmi les fidèles du président Bouteflika. Bensalah qui a été plébiscité à la tête de cette formation au terme du 4e congrès tenu en fin d'année écoulée n'a pour seul objectif que de contribuer efficacement au processus de réélection du président de la République pour les cinq années à venir», explique-t-on de même source. Le regroupement hier des membres du secrétariat national du RND a été motivé, indique-t-on, «par l'impératif de mettre en place une nouvelle stratégie de communication à l'endroit du grand public, visant à réduire l'impact médiatique dont bénéficient à l'heure actuelle les partisans du boycott de la présidentielle». Ces derniers font couler beaucoup d'encre actuellement dans les colonnes de plusieurs journaux qui leur accordent des espaces conséquents. La thèse qu'ils défendent, à savoir une disqualification publique du prochain scrutin, ne mettra pas beaucoup de temps pour susciter des échos au sein de la société où une poignée d'Algériens a eu recours à des manifestations de rue pour faire valoir leur refus d'un 4e mandat du président Bouteflika. Les leaders des partis ayant opté pour le boycott de la prochaine présidentielle s'apprêtent eux-mêmes à effectuer leur première sortie sur le terrain mercredi à Alger. Pour les cadres dirigeants du RND, «il est grand temps d'agir et de convaincre l'opinion que l'option d'un 4e mandat du président de la République n'est nullement liée à une quelconque ambition personnelle de ce dernier et que ce choix s'inscrit plutôt au diapason des enjeux actuels que connaît l'Algérie», souligne notre source. Et d'ajouter : «La stabilité du pays est la condition sine qua non à même de garantir un meilleur développement dans les années à venir, d'où la nécessité de poursuivre la dynamique actuelle mise en branle sous la présidence de Bouteflika». Ainsi, pour le parti de Abdelkader Bensalah pour qui le boycott du prochain scrutin relève d'un «comportement anti-citoyen», l'heure de mettre en place une nouvelle stratégie politiquement plus offensive a sonné. Une stratégie visant à mettre l'accent sur l'importance que revêt le rendez-vous du 17 avril et la nécessité d'un 4e mandat pour Bouteflika. Les détails de cette stratégie seront dévoilés avant la fin de la semaine, assure-t-on.