L'Etat vient de certifier une fois de plus sa détermination à émanciper la femme. En effet, en application des instructions contenues dans le discours du président de la République à l'occasion du 8 mars, correspondant à la célébration de la Journée internationale de la femme, deux nouvelles commissions ont été officiellement installées hier à Alger. Composées des hauts cadres de plusieurs institutions de l'Etat, notamment de magistrats, ces deux nouvelles commissions à caractère interministériel seront chargées, pour la première d'assurer une prise en charge de la femme divorcée ayant la garde d'enfants mineurs, et pour la seconde, de mettre en place un mécanisme plus efficace en matière de protection des femmes violentées. La cérémonie d'installation de ces nouvelles structures a eu lieu hier sous l'égide de Tayeb Louh, ministre de la Justice, garde des Sceaux. L'événement a vu la participation de représentants du ministère de l'Intérieur, de la Solidarité nationale, de l'Emploi et de la sécurité sociale, des Finances ainsi que des hauts gradés de la DGSN et du commandement de la Gendarmerie nationale. Toutes ces institutions sont concernées par le bon fonctionnement de ces nouvelles commissions, à travers lesquelles il est attendu d'améliorer au mieux la place de la femme dans la société. La première commission s'attellera aux modalités pouvant assurer une assistance y compris financière à la femme divorcée ayant la garde d'enfants mineurs. Le divorce en Algérie est une réalité qui fait peur. Un véritable fléau inclus parmi les affaires traitées au quotidien au niveau des instances judiciaires à travers le pays. La femme divorcée se retrouve dans la majorité des cas livrée à elle-même, abandonnée à son sort, y compris par les siens. Les enfants dont elle a la charge rajoutent une dose supplémentaire à son malheur, et ce, faute de moyens pour subvenir à leurs besoins. Elles se comptent par dizaines, sinon par centaines ces femmes divorcées qui, du jour au lendemain, se voient jetées à la rue, exposées à toutes sortes de dangers qui menacent jusqu'à leur existence. C'est dire toute l'importance que requiert la mise en place d'une commission décidée par le premier magistrat du pays, dont l'un des objectifs est de réduire le malheur de cette catégorie d'Algériennes qui souffrent en silence. En ce sens, il est attendu que les femmes divorcées ayant la garde d'enfants mineurs pourraient bénéficier d'une assistance financière dont le montant sera fixé ultérieurement. La seconde commission installée hier au siège du ministère de la Justice sera chargée, quant à elle, de la préparation du projet de loi modifiant et complétant le code pénal dans son chapitre relatif aux mesures liées à la lutte contre la violence à l'égard des femmes.