Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a présidé samedi à Alger, une cérémonie en l'honneur des femmes algériennes, à l'occasion de la Journée internationale de la femme. Cette cérémonie a eu lieu en présence de membres de l'exécutif, des représentantes de la société civile, de parlementaires et des figures de la la révolution algérienne. Dans un message lu en son nom par Mohamed Ali Boughazi, conseiller à la Présidence, le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, a rendu un hommage à la femme algérienne, à son «combat» et à son parcours. «Comme chaque année, la célébration de la Journée internationale de la femme m'offre l'opportunité de partager avec vous un moment où votre long combat pour la promotion de votre condition et de votre statut est mis à l'honneur et où nous évoquons le souvenir de toutes celles qui pris part grâce à leur sacrifice l'avènement de l'Algérie indépendante», a souligné le chef de l'Etat. «Cette date nous inscrit dans l'universalité de nos engagements internationaux. Elle est pour nous chaque année, l'occasion de mesurer le chemin parcouru, de consolider les acquis et d'inventer ensemble un avenir meilleur pour les femmes algériennes», a ajouté Abdelaziz Bouteflika. Le Président de la République a instruit, à cette occasion, le Gouvernement d'engager une réflexion sur la possibilité d'instituer un fonds destiné aux femmes divorcées ayant des enfants mineurs à charge. La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Souad Djaballah, a , de son coté, salué dans une courte allocution «les efforts» du chef de l'Etat pour «la promotion» de la femme algérienne et ses droits, soulignant que le Président Bouteflika a veillé à ce que la femme algérienne ait «sa place, sa voix et son opinion». Le Président Bouteflika pour la création d'un fonds destiné aux femmes divorcées ayant la garde des enfants mineurs Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a instruit samedi le gouvernement d'engager une réflexion en vue de la création d'un fonds destiné aux femmes divorcées ayant la garde des enfants mineurs. «Le code de la famille, amendé en 2005, a permis d'introduire davantage d'égalité entre les conjoints, une meilleure protection des enfants mineurs et plus de cohésion familiale. Néanmoins, il reste perfectible sur certains aspect matériels, comme les difficultés rencontrées par certaines mères divorcées ayant obtenu la garde des enfants mineurs, pour le recouvrement de la pension alimentaire destinée à assurer l'entretien de ces enfants», a indiqué le chef de l'Etat dans un message adressé aux femmes algériennes à l'occasion de la journée internationale de la femme lu en son nom par Mohamed Ali Boughazi conseiller à la présidence de la République. «Le refus ou l'impossibilité pour le père d'en assurer le versement porte atteinte à la dignité de la femme et aux droits fondamentaux des enfants et appelle des solutions dignes d'un Etat solidaire. J'instruits, à cet égard, le gouvernement d'engager une réflexion sur la possibilité d'instituer un fonds destiné aux femmes divorcées ayant la garde des enfants mineurs confrontées à ces problèmes», a précisé le président de la République. L'installation par le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la Femme d'une commission de suivi de la mise en œuvre de la stratégie de lutte contre la violence à l'encontre des femmes, adoptée par le gouvernement en 2007, «participe de cette responsabilité partagée de l'Etat avec la famille et la société civile», a-t-il expliqué. A cet égard, le président Bouteflika a instruit le ministre de la Justice d'engager la mise en œuvre des recommandations de cette commission «soit par un renforcement des dispositions pénales, soit par une loi» à même de permettre «le parachèvement du dispositif de protection des femmes, entamé en 2004, par le durcissement des dispositions du code pénal sur le harcèlement sur les lieux de travail».