Plusieurs groupes de gardes communaux ont organisé hier des rassemblements devant les sièges de wilaya du Centre du pays pour des revendications socioprofessionnelles. Les rassemblements, qui ont été organisés dans les wilayas de Aïn Defla, Blida, Boumerdès, Chlef, Bouira, Djelfa, Médéa, Tipasa, l'ont été pour des revendications «purement socioprofessionnelles», ont affirmé des représentants de la corporation. «Nous ne céderons sur aucune de nos revendications légitimes, dont les heures supplémentaires effectuées depuis 1994», a indiqué notamment à l'APS, Lakhal Ahmed, représentant de la corporation au niveau de la wilaya de Djelfa. A Tipasa, une délégation des gardes communaux a été reçue par un représentant de la wilaya à qui a été remise une copie de leur plateforme de revendications. Ces rassemblements se sont déroulés dans le calme. Plus de 60 000 gardes communaux ont bénéficié de la retraite proportionnelle exceptionnelle. Les procédures de mise à la retraite proportionnelle exceptionnelle s'inscrivent dans le cadre des mesures exceptionnelles décidées pour la prise en charge des gardes communaux, avait indique le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales dans un communiqué. «Tout agent de la garde communale ayant bouclé 15 années de service ouvre droit à une retraite proportionnelle exceptionnelle sans condition d'âge», selon le ministère. Hier à Boumerdès, des dizaines d'entre eux ont observé un sit-in devant le siège de la wilaya, pour dénoncer le contenu du récent accord conclu entre une délégation de gardes communaux et des responsables au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Les manifestants ont précisé, par là même, «qu'ils ne soutiennent aucune formation politique et qu'ils ne revendiquent que leur droits, démentant les informations faisant état de leur opposition à un quatrième mandat du président Bouteflika». «Notre combat est celui de satisfaire nos revendications et nous demeurons attachés à notre combat», est-il écrit dans un document remis à la presse locale. «Nous sommes un corps de sécurité et nous le demeurons, nous refusons toute récupération émanant de gens notamment au gouvernement qui cherchent à satisfaire et à exécuter leurs plans macabres», ont-ils dénoncé. «Le combat des gardes communaux est celui d'une Algérie forte». Quant à l'accord signé entre le ministère de la tutelle et certains gardes communaux, les manifestants ont précisé que «ces gens-là ne représentent qu'eux-mêmes et que notre seul représentant est la coordination nationale et la commission chargée de suivre nos revendications, choisie par la base.» Donc, seules ces instances sont habilitées à prendre attache avec le gouvernement. Les protestataires qui observaient leur sit-in sous l'œil des forces de l'ordre déployées sur place, ont brandi des pancartes sur lesquelles est inscrit que «la cause des gardes communaux n'est pas à vendre», ou «nous sommes contre l'accord conclu avec le ministère de tutelle». Ils ont réitéré leurs revendications qui ont été déjà soulevées lors des actions de rue entamées par le passé et ils pressent le gouvernement à répondre favorablement à leurs doléances. Ils ont indiqué qu'ils continueront à investir la rue jusqu'à satisfaction de leur revendications.