Photo : S. Zoheir Par Younès Djama Réunis avant-hier soir à Boufarik, les représentants des gardes communaux au niveau de 44 wilayas ont décidé de maintenir l'option du dialogue avec les pouvoirs publics, encouragés par les récentes assurances du ministère de l'Intérieur pour la prise en charge de certaines de leurs revendications. Le maintien de l'offre de dialogue vise surtout, selon l'un des délégués, à prouver à l'opinion leur «foi sincère», à la veille d'une première rencontre prévue demain avec des représentants du département de Dahou Ould Kablia. Rappelons que les gardes communaux, venus de différentes wilayas du pays, ont levé mercredi 1er août le camp qu'ils avaient dressé depuis le 19 juillet dernier à Boufarik, dans la wilaya de Blida, pour appuyer des revendications socioprofessionnelles. L'arrêt de cette protestation faisait suite à la rencontre qui avait regroupé, la veille, une délégation des gardes communaux avec le secrétaire général et la directrice des ressources humaines au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, qui ont donné des garanties pour la prise en charge des revendications des membres de ce corps. Le coordinateur national des gardes communaux, Chouaïb Hakim, avait assuré avoir «décelé une sincère disponibilité» chez le ministère de tutelle pour la satisfaction des revendications des gardes communaux. Le 10 juillet dernier, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales avait reçu les représentants des gardes communaux, faisant part dans un communiqué de «nombreux résultats obtenus» au profit des éléments de ce corps qui ont été empêchés auparavant de marcher vers le siège de la présidence de la République pour y tenir un rassemblement et revendiquer des droits socioprofessionnels. «Grâce aux passerelles de communication et d'écoute ouvertes par le ministère de l'Intérieur, de nombreux résultats ont pu être obtenus, notamment en ce qui concerne la prime alimentaire et le régime indemnitaire», a indiqué le ministère dans un communiqué publié après la rencontre entre le ministre de tutelle et les représentants des éléments contestataires de la Garde communale. Il s'agit de la revalorisation de la prime alimentaire mensuelle qui est passée de 3 000 à 4 200 DA, du régime indemnitaire avec effet rétroactif à compter du 1er janvier 2008 qui a permis le relèvement de la prime de rendement de 20 à 30%, calculée sur le nouveau traitement et de 10% de plus de l'indemnité de risque et d'astreinte qui a atteint les taux de 35, 40 et 45% calculée également sur le nouveau traitement, lit-on dans le texte. C'est ainsi que les éléments de la Garde communale bénéficieront grâce à ces revalorisations d'un rappel pour la période du 1er janvier 2008 au 1er juillet 2011, date de mise en œuvre du nouveau régime indemnitaire, entraînant de facto la revalorisation des salaires de la période de référence servant pour le calcul des retraites proportionnelles, exceptionnelles. Il a été également question de la mise en œuvre d'un dispositif exceptionnel de retraite proportionnelle suite à la promulgation du décret exécutif 11-354 du 05 octobre 2011, a souligné la même source. Ce dispositif permet la mise en position de retraite des agents cumulant 15 années de service au 31 décembre 2012, sans condition d'âge avec rachat des droits par le Trésor public pour compenser la Caisse nationale des retraites (CNR) sur les années de cotisation manquantes.L'incidence financière de la mise en retraite proportionnelle, exceptionnelle est estimée à 49 603 000 000 DA. Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a exprimé à ce propos «sa disponibilité de régler tout dossier d'ayants-droit de gardes communaux victimes du terrorisme, dans le cadre de la réglementation en vigueur», a ajouté le communiqué. M. Ould Kablia a exclu la dissolution de ce corps.