Le vice-Secrétaire général de l'ONU, Jan Eliasson, a appelé jeudi les Etats à davantage de coopération dans la lutte contre le trafic de drogue, précisant que cette activité criminelle génère des revenus de 320 milliards de dollars annuellement. ‘'Le trafic de drogue est une entreprise de plusieurs milliards de dollars qui alimente les réseaux criminels. Le produit annuel tiré des drogues illicites est évalué à environ 320 milliards de dollars'', a indiqué M. Eliasson lors de la 57ème session de la Commission des stupéfiants des Nations Unies (CND). Estimant que la question des drogues illicites est ‘'un sujet difficile et controversé'', il a relevé que ‘'nombre d'entre nous ont des points de vue véritablement différents sur la manière de répondre aux problèmes de la drogue aux niveaux local, national, régional et mondial''. ‘'Il y a d'intenses discussions concernant les méthodes les plus efficaces et les plus appropriées'', a-t-il dit. A ce propos, il a considéré que trouver un consensus au sein de la communauté internationale, malgré ces différences, était ‘'un défi et véritablement un impératif pour nous tous'', appelant les Etats à travailler dans un esprit de coopération pour fournir des solutions. Le vice-Secrétaire général a aussi estimé qu'il fallait inclure des représentants de la société civile dans les discussions à ce sujet. ‘'Le système des Nations Unies se tient prêt à vous assister au cours des deux prochaines années alors que nous préparons la session spéciale de l'Assemblée générale des Nations Unies qui sera consacrée à la question des drogues illicites'', a-t-il poursuivi. ‘'N'oublions jamais qu'en faisant la promotion de la santé, de la prévention et des traitements et en affrontant les réseaux criminels, nous ne disons pas seulement +non+ aux drogues, nous disons aussi +oui+ au développement, à la santé, aux droits de l'homme et à une vie de dignité pour tous'', a-t-il conclu. Pour sa part, le Directeur exécutif de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Youri Fedotov, a déclaré que la culture, la fabrication, le trafic et la consommation de drogues illicites continuaient de poser ‘'une menace majeure à la santé, à la stabilité et au développement durable d'un certain nombre de pays et de régions entières''.