L'implication des jeunes en politique, le code de la famille et l'équilibre régional ont constitué samedi, entre autres, les thèmes-clé des candidats à la présidentielle du 17 avril, au 7ème jour de la campagne électorale. Lors d'une discussion à bâtons rompus avec des jeunes, à El Khroub (Constantine), le candidat moussa Touati, du Front national algérien (FNA) les a appelés El à s'impliquer dans la vie politique pour provoquer un changement en Algérie. Il a expliqué à cette frange importante de la population que l'avenir lui appartenait, à condition de s'impliquer "de plus en plus dans la politique''. ''La politique n'est pas l'apanage des responsables ou autres hommes politique, mais des jeunes et simples citoyens aussi'', a-t-il dit à cet égard, précisant que son parti prônait "une politique participative" ne marginalisant "aucune partie de la société''. Par ailleurs, la candidate Louisa Hanoune, du Parti des Travailleurs (PT) a choisi de battre la campagne à Sétif, sur le code de la famille, promettant à l'assistance d'annuler ce texte et de lui substituer des ''lois civiles'', consacrant l'égalité entre hommes et femmes. ''Je m'engage, si je suis élue, à annuler le code de la famille et son remplacement par des lois civiles qui consacreront véritablement l'égalité entre les deux sexes'', a-t-elle dit. La candidate a également promis de faire du 8 mai 1945 et de Yennayer, des fêtes nationales. Toujours à propos du statut de la femme, Abdelmalek Sellal, directeur de campagne du candidat Bouteflika, a annoncé à Oran que les droits de la femme acquis grâce à la politique du président sortant, seront "renforcés davantage" durant les cinq prochaines années, comme prévu dans son nouveau programme. "C'est grâce au président Bouteflika que la femme jouit aujourd'hui de ses droits et joue un rôle primordial dans la vie politique et au sein de la société". M. Sellal a dans cadre, cité les modifications apportées aux codes de la famille et de la nationalité, ainsi que la révision de la Constitution en 2008, ayant permis, a-t-il ajouté, à la femme d'être mieux représentée au sein des Assemblées élues, de disposer de ses droits et de participer, de manière plus active, au développement du pays. De son côté, le candidat du front El Moustakbal, Abdelaziz Belaïd a affirmé à Adrar, qu'il était temps que "le Sahara algérien retrouve sa véritable place", eu égard à ses immenses richesses naturelles "qui font vivre tout le pays". Selon lui, la région du Sahara, qui représente "l'avenir du pays", était "très marginalisée" dans le processus du développement national, expliquant à ce sujet, que son programme électoral prônait, notamment de mettre fin au "flagrant déséquilibre" en matière de répartition des richesses. Pour justifier ce qu'il a appelé "l'isolement" du sud, M. Belaïd a cité les politiques d'emploi et de logement suivies dans la région du sud, qu'il a qualifiées d'échec", et indiquant que son programme électoral comportait un grand chapitre y afférent. Par ailleurs, Mohamed Larbi Ould Khelifa, qui s'exprimait à Alger, dans un meeting de soutien au candidat Bouteflika, s'est élevé contre les accusations de fraude électorale proférées ici et là, rappelant les jugements des vaincus, lors des expériences électorales antérieures, qui n'acceptaient pas le verdict des urnes. Il a en outre, estimé que l'après-17 avril verra la naissance d'une Algérie "de liberté, de justice et de progrès, fidèle aux sacrifices des martyres de la Révolution" et où seront consolidées "les bases d'un Etat de droit fort et respectueux des libertés".