Jean-Michel Aulas a fait une apparition remarquée, samedi matin, au centre d'entraînement de l'OL. Le président lyonnais avait, selon ses propres dires, à cœur de rassurer ses ouailles après la dure élimination en huitièmes de finale de la Ligue des champions face à Barcelone (1-1, 2-5). «J'avais besoin de discuter avec le groupe pour lui transmettre ce que je ressentais après une période difficile, après une élimination face à Barcelone à l'issue d'un match traduit par un échec cuisant contre une des meilleures équipes du monde», a expliqué le patron de l'OL sur le site officiel du club. Il en a également profité pour se réjouir de l'annonce faite la veille par Karim Benzema. L'attaquant de vingt et un ans a affirmé vendredi qu'il resterait la saison prochaine à Lyon. «J'espérais car je connais Karim», a réagi JMA. «J'avais confiance en sa maturité. (...) Tout ceci s'est fait sans concertation.La décision de Karim est un atout pour le futur du club.» «Juninho ? Je m'en tiendrai à son choix» Pourtant, un départ du meilleur buteur de l'OL aurait permis de renflouer les caisses de son club. La crise économique se fait sentir chez le septuple champion de France, et Jean-Michel Aulas l'avoue : «J'ai annoncé des pertes pour l'OL. Et la situation économique pourrait pénaliser les éventuels transferts que nous faisions par le passé. «Il y a donc peu de chances de voir débarquer une star à Lyon l'été prochain... Voilà qui n'est pas pour rassurer les supporters, qui craignent également un départ de leur emblématique capitaine Juninho. «C'est le joueur le plus formidable que l'OL ait connu», estime Aulas. «Il a permis au club de passer du niveau national au niveau international. ‘Juni' a besoin d'être bien dans sa tête, d'être bien entouré. C'est un affectif. Aujourd'hui, il en est sous contrat avec l'OL. Il saura me dire ce qu'il a envie de faire. Rester, changer de cap... Je m'en tiendrai à son choix. «En attendant, Lyon a un huitième titre de champion de France à aller chercher, et son président ne se lasse jamais de le répéter : "Ce serait unique en Europe. Plus personne ne le ferait. Cela vaut le coup de se secouer mentalement.»