Amara Benyounès et Amar Ghoul, respectivement président du Mouvement populaire algérien (MPA) et Tajamoue amal Jazaïr (TAJ), ont été victimes dimanche d'une attaque physique à Marseille, en France. En effet, lors d'un meeting animé en commun dans le cadre de la campagne électorale de Abdelaziz Bouteflika, les deux hommes ont été lynchés par une dizaine de personnes dont des partisans du candidat Ali Benflis. Brandissant des portraits de Benflis, ils ont tenté de s'en prendre physiquement aux deux ministres, à la sortie de la salle qui avait abrité le deuxième meeting de la campagne électorale au profit de la communauté nationale établie à l'étranger. A la fin du meeting, les partisans de Benflis ont profité de la sortie des supporters du candidat Bouteflika de la salle pour insulter puis tenter d'agresser Benyounès et Ghoul. Contacté par le Temps d'Algérie, Djamal Maâfa, chargé de communication du MPA, et Nabil Yahiaoui, porte-parole de TAJ, ont dénoncé et condamné ces actes, les qualifiant «d'antidémocratiques et non civilisés». Ils ont déclaré que cette agression reflète la fébrilité des adversaires de Bouteflika. «User d'agression corporelle prouve que ces gens ont de faibles arguments et ont peur de notre candidat», ont-ils expliqué. Pour Djamel Maâfa, «les partisans de Benflis qui se sont attaqués à Benyounès et Ghoul, nous renvoient aux années 1990. Ce sont les mêmes procédés utilisés par l'ex-FIS». De son côté, Nabil Yahiaoui a souhaité que de telles scènes ne se reproduisent plus dans les prochains meetings, ajoutant que l'essentiel est que le meeting de Marseille ait été un franc succès.