Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Garcia-Margallo y Marfil, a affirmé samedi à Alger que le problème du Sahara occidental était une question de décolonisation à traiter dans le cadre des Nations unies. "La position de l'Espagne concernant le problème du Sahara occidental est connue. Pour nous, c'est une question de décolonisation qui doit être réglée dans le cadre des Nations unies et à travers des négociations entre les deux parties (Maroc et Front Polisario)", a expliqué le chef de la diplomatie espagnole en marge du forum économique algéro-espagnol. Selon le responsable espagnol, le conflit du Sahara occidental "doit trouver sa solution par des négociations, entre les deux parties, et conformément aux résolutions des Nations unies, pour dégager une formule qui prévoit l'autodétermination du peuple sahraoui". Il a fait savoir, en outre, que son pays attendait de connaître le rapport du secrétaire général de l'Onu, sur la base des éléments avancés par son envoyé personnel au Sahara occidental, Christopher Ross, avant de se prononcer sur l'élargissement du mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso) à la protection des droits de l'homme dans les territoires sahraouis. Inscrit depuis 1963 sur la liste des territoires non-autonomes, et donc éligible à l'application de la résolution 1514 de l'Assemblée générale de l'ONU portant déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et peuples colonisés, le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique qui est occupée depuis 1975 par le Maroc avec le soutien de la France.