Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Garcia-Margallo, a assuré l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, du soutien de l'Espagne en vue de parvenir à une solution au conflit du Sahara occidental, a rapporté samedi l'agence de presse sahraouie (SPS). "Nous avons assuré M. Ross du soutien de l'Espagne à la recherche d'une solution durable, pacifique au Sahara occidental, qui prenne en compte le principe de l'autodétermination du peuple sahraoui dans le cadre des principes et résolutions de l'ONU", a déclaré le chef de la diplomatie espagnole après une réunion jeudi avec l'envoyé personnel de l'ONU, en marge de la 67ème session de l'Assemblée générale des Nations unies, selon la même source. M. Margallo a souligné la volonté de l'Espagne de voir M. Ross réussir dans ses efforts pour débloquer et relancer les négociations entre le Maroc et le Front Polisario. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, avait renouvelé en août dernier sa confiance à M. Ross, réaffirmant que les termes de la médiation onusienne dans le conflit opposant le Maroc au Front Polisario demeuraient "inchangés". M. Ban Ki-moon avait réaffirmé aussi que son émissaire personnel, Christopher Ross, et son nouveau représentant spécial pour le Sahara occidental, Wolfgang Weisbrod-Weber, rempliraient leurs mandats respectifs, en faisant avancer le processus de négociation" et "en supervisant les activités de maintien de la paix" dans la région, conformément aux résolutions de l'ONU. Le Maroc avait retiré en mai dernier sa confiance à Christopher Ross, prétendant que les décisions de ce dernier étaient "partiales et déséquilibrées" et que "ses comportements contrastés s'écartent des grandes lignes tracées par les négociations dans le Conseil de sécurité". Mais dans son commentaire suite à cette décision marocaine, le porte-parole du chef de l'ONU, Martin Nesirky, avait affirmé que M. Ban Ki-moon avait "pleinement confiance" en Christopher Ross. Dans son rapport sur le Sahara occidental d'avril dernier, le secrétaire général de l'ONU avait affirmé que la MINURSO (Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental) éprouvait des difficultés pour effectuer ses missions, précisant qu'elle n'est en mesure "ni d'exercer pleinement ses fonctions de surveillance, d'observation et de liaison liées au maintien de la paix, ni d'endiguer, de sa propre autorité, l'érosion de ses capacités de mettre en oeuvre son mandat". Il avait également relevé que le principe de neutralité de la MINURSO "est, depuis de nombreuses années, compromis par le Maroc". Le rapport avait également noté que la confidentialité des communications entre le quartier général de la MINURSO et New York (siège de l'organisation onusienne) était "compromise". Suite à ce rapport, le Conseil de sécurité de l'ONU avait adopté une résolution sur le Sahara occidental dans laquelle il avait réaffirmé la solution permettant "l'autodétermination du peuple sahraoui", tout en insistant sur la nécessité d'une "totale liberté de mouvement de la MINURSO". Le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique. Il est considéré comme territoire non-autonome par l'ONU depuis 1966.