Près de 23 millions d'électeurs algériens sont appelés à se rendre aux urnes jeudi, pour choisir, parmi six candidats en lice, le président de la République pour les cinq prochaines années Six candidats sont engagés dans cette cinquième présidentielle pluraliste dans l'histoire de l'Algérie: Abdelaziz Belaid, Ali Benflis, Abdelaziz Bouteflika, Moussa Touati, Louisa Hanoune et Ali Fewzi Rebaïne. Pour permettre aux 22.880.678 d'électeurs inscrits sur les listes électorales, en Algérie et à l'étranger, il a été prévu 11.765 centres et quelque 49.971 bureaux de vote dont 167 itinérants, et plus de 460.000 fonctionnaires sont mobilisés, pour encadrer ce scrutin, selon les chiffres officiels. Les bureaux et centres de vote seront ouverts pour accueillir les électeurs à 8h00 et clos à 19h00, dispose la loi électorale, qui précise, toutefois, que pour faciliter aux électeurs l'exercice de leur droit de vote, les walis peuvent prendre, après autorisation du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, des arrêtés à l'effet d'avancer l'heure d'ouverture du scrutin dans certaines communes ou de retarder sa clôture sur l'ensemble d'une même circonscription électorale. Les électeurs membres de la communauté installés à l'étranger ont commencé à voter depuis samedi dernier et l'opération se poursuivra jusqu'à jeudi. Pour cela, quelque 398 bureaux de vote qui ont été aménagés à l'étranger pour recevoir 1.009.000 électeurs inscrits et toutes les mesures ont été prises en coordination avec les ministères des Affaires étrangères, de l'Intérieur et de la Justice et la Commission électorale pour assurer le bon déroulement du scrutin. Par ailleurs, les opérations de vote ont commencé lundi, à travers les 167 bureaux itinérants créés à travers dix wilayas du sud du pays, et se poursuivront jusqu'à jeudi. Quelque 59.000 électeurs issus des populations nomades sont concernés par ces opérations. En vue d'assurer le bon déroulement du scrutin, des mesures ont été prises durant la période du 16 avril à minuit au 18 avril 2014 à six heures du matin et concernent l'interdiction de circulation pour tous véhicules de transport de marchandises par voie terrestre et ferroviaire, à l'exception des véhicules utilisés pour l'approvisionnement de la population en denrées alimentaires et la fermeture des marchés hebdomadaires à l'exception des marchés quotidiens de gros demi-gros et de détail de fruits et légumes. Il est également, prévu le report des manifestations sportives et/ou culturelles devant se dérouler durant cette même période. Selon le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, toutes les conditions de transparence, de neutralité et de sécurité seront réunies pour la réussite de ce scrutin. M. Belaiz, a affirmé en outre, que les Algériens "doivent être confiants quant au respect de leur choix légitime et souverain", exhortant les électeurs à participer "en masse, en toute sérénité et en toute sécurité", à cette élection. Evoquant la campagne électorale, il a indiqué qu'elle s'était déroulée "dans l'ensemble dans de bonnes conditions", regrettant toutefois, les "quelques" cas de violence enregistrés durant cette même campagne. Les candidats et leurs représentants ont expliqué durant trois semaines de campagne, du 22 mars au 13 avril, leurs programmes respectifs aux électeurs pour tenter de les rallier à leurs projets, sillonnant pour ce faire, le pays à la rencontre des électeurs. Ils ont aussi eu recours, aussi bien aux moyens audio-visuels qu'aux réseaux sociaux, ainsi que des milliers de panneaux d'affichage publics, pour séduire le maximum de citoyens. Cette campagne a été suivie de très près par deux commissions nationales, l'une de surveillance et l'autre de supervision de l'élection présidentielle et leurs démembrements locaux. La Commission nationale de surveillance de l'élection présidentielle (CNSEL), composée de représentants des six candidats, avait appelé en pleine campagne, après les quelques dépassements enregistrés ici et là, les parties concernées à se conformer aux règles régissant la campagne électorale et à s'écarter de tout agissement de nature à compromettre le bon déroulement du processus électoral. De son côté, la Commission nationale de supervision de l'élection présidentielle (CNSEL), constituée de magistrats a reçu plus d'une centaine de recours émanant de candidats et de leurs représentants. Ces deux instances poursuivront leur mission jusqu'à la publication des résultats du scrutin, et publieront leurs rapports finaux sur le déroulement de l'ensemble des opérations de vote. Les résultats des élections seront annoncés le lendemain du scrutin, vendredi. Notons que selon la loi électorale, si au premier tour du scrutin, aucun candidat n'obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, un deuxième tour est organisé, pour les deux candidats ayant obtenu le plus grand nombre de voix au premier tour.