Les jeunes (cadets et juniors) haltérophiles algériens semblent en net progrès. Ils l'ont démontré récemment avec une cinquième position dans le cadre de la coupe méditerranéenne tenue en Tunisie. Depuis vendredi, l'équipe nationale d'haltérophilie prend part, à Tunis, aux championnats d'Afrique des nations des jeunes catégories (cadets/juniors, garçons et filles) et ce, jusqu'au 22 avril avec l'intention de rentrer au pays avec plusieurs médailles et de bonnes performances. Pour le directeur technique national de la Fédération algérienne d'haltérophilie, Yahia Zaidi, cette compétition est un bon test d'évaluation avant le prochain championnat du monde à Kazan en Russie. Le Temps d'algérie : Pensez-vous qu'il y a une bonne relève ? Yahia Zaidi : Il y a effectivement une bonne relève qu'il suffit de prendre en charge. Les athlètes ne doivent pas s'arrêter de s'entraîner dans les étapes les plus difficiles propices à l'entraînement. Hormis le prochain mondial, qui reste votre objectif principal, quelles sont les autres compétitions qui se profilent à l'horizon ? D'abord le championnat d'Afrique qui se tient en ce moment à Tunis, initialement prévu au Cameroun, les Jeux africains de Gaborone et olympiques de la jeunesse de Nanjing, auxquels nous tenons énormément, et bien entendu le championnat du monde prévu en juin à Kazan en Russie. avant cela, les athlètes doivent d'abord se qualifier. Comment cela ? Pour les cadets, les prochains jeux africains de la jeunesse seront qualificatifs pour les jeux olympiques de la jeunesse ainsi que pour le championnat du monde, alors que les juniors auront plus de chance compte tenu de leur catégorie qui leur permet la qualification. Avez-vous programmé des stages avant tout cela ? Oui, d'ailleurs le premier d'une série de regroupements, nous l'avons effectué à Alger au centre Sveltesse de Cheraga. avant le championnat d'Afrique d'autres suivront automatiquement après Tunis. D'ailleurs pour disposer de tous ces atouts et faire mieux que la précédente édition, les athlètes sélectionnés ont bénéficié d'une longue préparation avec en prime du biquotidien au programme et une moyenne de neuf séances par semaine, ce qui est très intéressant. Bien entendu au fur et à mesure que la compétition approche, cette charge de travail diminue. Combien d'athlètes sont à Tunis dans le cadre des championnats d'Afrique des jeunes ? Il y a vingt-quatre athlètes qui représentent l'haltérophilie algérienne dont 8 cadets, 7 juniors et 9 filles pour les deux catégories. Combien d'athlètes et de pays ? Ils sont environ une centaine d'athlètes à représenter une douzaine de nations du continent. Selon certaines sources, il y a de nouvelles recrues dans votre effectif, qu'en est-il exactement ? Sur environ 15 athlètes garçons (cadets et juniors), cinq effectueront leur baptême du feu avec les championnats d'Afrique. Ils auront ainsi l'occasion de découvrir le haut niveau, après avoir confirmé leur place en championnat national. Il s'agit des cadets Salaheddine Guerri (77kg), Ismaïl Rabehi (50kg), Abdelhak Mohamed Tahar (69kg) et des juniors Anouar Benhamou (+105kg) et Ismaïl Choukal (77kg). Et quelles étaient les conditions d'accès ? Ces conditions se sont faites en fonction du morphotype, de l'âge, de l'aspect technique et aussi du classement en championnat. Que pouvez-vous dire sur la sélection des filles ? Nous les avons mises dans les meilleures conditions en les mettant dans de bonnes mains. Notamment le duo Azzedine Basbas (entraîneur en chef) et Abdelaziz Mezouar (adjoint), tous deux anciens champions. Elles ont en revanche les mêmes objectifs que les garçons. ils ont été fixés pour une meilleure participation algérienne. Par exemple ? D'abord, défendre le titre par équipes de l'édition du Maroc pour les cadettes, ensuite faire de même ou mieux que les juniors qui avaient remporté le titre de vice-championnes d'Afrique au cours de la précédente édition. Elles sont combien ? Elles sont quatre engagées pour prendre part pour la première fois à des championnats d'Afrique. Il s'agit de Fatima Laghouati (48kg), Soulef Kadim (69kg), Chahinez Bouchelaghem et Hedja Hamadi (69kg). Des espoirs sont placés en elles ? En effet, nous avons beaucoup d'espoir. celui d'abord de marquer de belle manière ces championnats d'Afrique mais aussi être présents aux JOJ de Nanjing qui restent notre grand objectif chez les filles. Les athlètes choisies, cadettes et juniors, sont capables de s'illustrer et possèdent d'énormes potentialités et qualités à faire valoir. elles peuvent nous valoir beaucoup de satisfactions. Peut-on avoir une idée des pronostics africain et mondial ? Sur le plan africain, nous ferons en sorte de monter sur une des marches du podium. sur le plan mondial, progresser reste notre objectif. Mais surtout, pour cette compétition, on se déplacera à Tunis pour défendre nos acquis issus de la dernière édition du Maroc (un titre par équipes chez les cadets et une seconde place en juniors). Nous essaieront de faire mieux avec les jeunes catégories. La tâche de nos athlètes sera rude mais nos enfants se sont bien préparés et ont nettement progressé depuis la dernière édition.