Les célèbres monts de Filaoucène, particulièrement celui d'El-Manchar, ont ravivé la célèbre et grande bataille qui a eu lieu un certain 20 avril 1957. Cet accrochage au cours duquel plus de 300 moudjahidine de l'ALN avaient tenu tête à une armée coloniale équipée d'armes lourdes, d'avions, de navires de guerre et en surnombre, a duré plus d'une semaine. Selon des témoins survivants de cette bataille, les forces colonialistes françaises ont mobilisé plus de 20 000 hommes, et pour venir à bout de la résistance féroce opposée par les moudjahidine, elles ont utilisées des armes interdites tels le napalm et le gaz. Plus de 125 chouhada sont tombés au champ d'honneur au cours de cette bataille et plus de 500 soldats français ont été tués en plus d'un avion abattu. Ce qui a précipité la chute du gouvernement Guy Mollet, comme rapporté par les médias français de l'époque. Les autorités locales, à leur tête le wali de Tlemcen, les autorités militaires ainsi que les moudjahidine, les enfants de chouhada et de moudjahidine et les représentants de la société civile se sont rendus sur les lieux de cette célèbre bataille, au niveau du mont El-Manchar, où une gerbe de fleurs a été déposée sur la stèle érigée en l'honneur des martyrs et s'y sont recueillis. A l'occasion, il a été baptisé par le wali une école au nom d'un chadid de cette bataille, le nommé Ghouti Mustapha. Un stade communal à Aïn Fettah a été inauguré et une exposition de photos de chouhada de la région organisée au niveau de la maison de jeunes où une conférence sur la bataille de Filaoucène a été donnée par le Dr Nassreddine Bendaoud de l'université de Tlemcen. Une dizaine de familles de chouhada a été honorée par les autorités civiles et militaires de la wilaya de Tlemcen.