Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nourredine Yazid Zerhouni, a affirmé, hier lors de la conférence de presse qu'il a animée au siège de son département, qu'il n'y a aucune divergence entre les dernières déclarations du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et ses propres propos concernant les mesures de sécurité prévues pour l'élection présidentielle du 9 avril. «Je pense qu'il s'agit plus d'un problème de substance et de sémantique qu'autre chose. Il n'y a aucune contradiction entre les propos du Premier ministre et les miens en ce qui concerne les mesures de sécurité pour l'élection présidentielle», a-t-il indiqué, soulignant que «c'est possible que Ahmed Ouyahia ait fait allusion aux moyens matériels déployés à cet effet. Mais en matière de sécurité, nous renforçons toujours des dispositifs pour garantir le déroulement de l'élection dans de meilleures conditions». «Notre objectif principal est de réhabiliter la stabilité du pays, de restaurer la crédibilité des institutions de l'Etat et de lutter contre le terrorisme», a encore ajouté M. Zerhouni. En outre, il précisera dans un autre contexte que «Ahmed Ouyahia est président de la commission nationale d'organisation de l'élection et non pas d'une commission nationale de surveillance de l'élection. Cette dernière est indépendante de l'Administration», insistant qu'«il faut sortir de cette culture de critique sans aucun fondement». A une question relative à l'installation de bureaux de vote au sein de l'université pour permettre aux étudiants de participer massivement au scrutin du 9 avril, le ministre de l'Intérieur a opposé un démenti ferme. Il a déclaré qu'en fait son département a plutôt agi dans le sens de faciliter l'opération d'inscription des étudiants et des éléments des corps constitués, la police, la gendarmerie, l'armée nationale ainsi que les gardes communaux, mais il n'a jamais été question d'installer des bureaux de vote au sein de ces institutions. S'agissant des subventions de l'Etat pour la campagne électorale, le conférencier a rappelé que «cette aide a été mobilisée, selon la loi, juste après l'annonce par le Conseil constitutionnel de la liste officielle de candidats à la présidentielle». Cette subvention est estimée à 13 millions DA en 2004. Pour cette année, elle devrait passer à 15 millions DA. Quant au budget global de l'élection présidentielle, Nourredine Zerhouni a rappelé qu'en 2004, il était de 6 milliards DA. Pour cette année, ce montant devrait augmenter, a-t-il déclaré, sans préciser le montant de l'enveloppe allouée à cet effet.Par ailleurs, le conférencier a rappelé que la loi interdit l'utilisation des moyens de l'Administration au profit des candidats à la présidentielle. Dans cet ordre d'idée, le ministre considère que «l'intérêt est dans la consécration des principes de la démocratie dans notre pays. Si l'on ne règle pas nos problèmes par le dialogue, l'alternative ne pourra être que l'anarchie et la violence».S'agissant du spectre de l'abstention qui a caractérisé les dernières échéances électorales, Yazid Zerhouni aura cette réplique : «Il ne faut pas vous faire un complexe d'abstention. Nous ne sommes pas isolés du reste du monde.»