Le duel entre les deux premiers est réduit à une affiche de prestige où l'AS Rome voudra montrer qu'elle n'était pas si loin de la Juventus, dimanche pour la 37e journée italienne décisive pour l'Europa League et le maintien. Pour l'honneur... et la sécurité L'Italie elle aimerait montrer qu'elle peut organiser un match de foot sans violence. Roma-Juve devrait être une fête entre les deux meilleures équipes de la saison dans un stade plein, mais les incidents du week-end précédent font craindre de nouveau débordements. A la rivalité aigüe entre tifosi des deux camps s'ajoute le risque que des Napolitains viennent "venger" trois des leurs blessés par balles samedi 3 mai lors de la finale Napoli-Fiorentina. Selon l'enquête les coups de feu ont été tirés par un ultra de l'AS Roma, Daniele De Santis, arrêté pour "tentative d'homicide". Le maire de Rome, Ignazio Marino, a annoncé des mesures policières exceptionnelles, avec plus d'un millier d'hommes et 800 stadiers pour contrôler le stade Olympique et ses abords. Pourtant le match promet sur le plan sportif, où la Roma veut remonter un peu de ses 11 points de retard, et la Juve sauver au moins un point pour atteindre la barre des 100 (elle en est à 96). L'attaque de la Juve Carlos Tevez-Fernando Llorente défie la charnière centrale la plus efficace d'Italie, Mehdi Benatia-Castan. Aucun de ces quatre joueurs ne devraient aller au Mondial (c'est sûr pour les deux derniers), il leur reste une dernière scène de prestige avant les vacances. Torino-Parme crucial La lutte fait toujours rage pour le dernier billet en Europa League auquel peuvent encore prétendre cinq clubs. Deux d'entre eux s'affrontent directement dimanche, le Torino et Parme. Le "Toro", qui vient de prendre 16 points sur 18, a le vent dans les cornes et compte sur son duo d'attaque Alessio Cerci-Ciro Immobile (34 buts à eux deux, comme Tevez-Llorente). Parme en revanche a nettement ralenti, avec quatre défaites sur les sept derniers matches, après avoir longtemps fait la course en tête pour cette précieuse sixième place. Mais les "Ducs" espèrent fêter leur centenaire par une qualification européenne et misent sur l'appétit de leur leader offensif, Antonio Cassano, qui rêve comme Immobile du Mondial. L'autre candidat européen, l'AC Milan, se déplace à l'Atalanta Bergame, la Lazio Rome et le Hellas Vérone jouaient samedi. Bologne a peur Monument historique du calcio, Bologne (18e) n'a plus son destin en mains. Battre Catane, qui le suit à trois longueurs au classement, pourrait ne pas suffire si Sassuolo (16e), contre le Genoa, et le Chievo Vérone (17e), à Cagliari, s'imposent. Le départ de l'international Alessandro Diamanti pour la Chine au mercato d'hiver a fait mal à un club qui était remonté en Serie A en 2008. Catane joue lui sa dernière carte pour ne pas descendre, une semaine après avoir écrasé une Roma (4-1) démobilisée. Une défaite condamnerait les Siciliens, une année seulement après la meilleure saison de leur histoire (8e).