L'euro remontait face au dollar mercredi au lendemain d'un repli provoqué par la publication d'un mauvais indicateur allemand, dans un marché se focalisant désormais sur les décisions que pourrait prendre la Banque centrale européenne (BCE). Vers 06H00 GMT (08H00 HEC), la monnaie unique européenne valait 1,3718 dollar, contre 1,3701 dollar mardi vers 21H00 GMT. L'euro restait quasi stable face à la monnaie nippone, à 140,13 yens, contre 140,12 yens mardi soir. Le dollar reculait face à la devise japonaise, à 102,15 yens, contre 102,26 yens mardi soir. Après l'effondrement de l'indice ZEW du moral des investisseurs allemands en mai, la zone euro sera "au centre des attentions cette semaine, avec la première estimation de la croissance (au premier trimestre) jeudi et la production industrielle" mercredi, a signalé James Hughes, analyste chez Alpari UK. Les opérateurs de marché scruteront également les chiffres de l'inflation en zone euro, dont une deuxième estimation pour avril doit être publiée jeudi. Ces données devraient permettre aux investisseurs de se faire une idée plus claire de l'ampleur de l'action que la BCE pourrait mettre en œuvre durant sa réunion politique monétaire de juin. "L'euro reste sous pression (...) après des informations selon lesquelles la Bundesbank serait favorable à ce que la Banque centrale prenne des mesures d'assouplissement monétaire" en juin pour lutter si besoin contre une inflation faible, a indiqué Crédit Agricole dans une note. "Un manque d'action de la BCE lors de cette réunion de juin pourrait conduire la monnaie européenne à franchir le seuil de 1,40 dollar pour un euro", a rappelé John Doyle, responsable des marchés à Tempus Inc, qui explique que la tendance à long terme de l'euro dépend de la politique menée par la Banque centrale. Le président de la BCE, Mario Draghi, a indiqué la semaine dernière que l'institution se sentait "à l'aise" pour agir dès le mois prochain pour contrer les pressions déflationnistes en zone euro. La baisse du taux directeur constitue la principale arme dont dispose une Banque centrale pour contrer un ralentissement de la hausse des prix. Une telle mesure, tout comme un programme d'injection de liquidités, affaiblirait l'euro et le rendrait moins attractif pour les investisseurs. Ces derniers continuaient par ailleurs de suivre de près l'évolution de la situation en Ukraine en pleines négociations sur le sort du pays menacé de partition après un référendum séparatiste dans l'Est, menées sous l'égide de l'OSCE, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe. Vers 06H00 GMT, la livre britannique montait face à l'euro, à 81,38 pence pour un euro, et face au billet vert, à 1,6856 dollar pour une livre. La devise suisse baissait légèrement face à l'euro, à 1,2197 franc pour un euro, mais reculait face au dollar, à 0,8891 franc pour un dollar.