Le ministère saoudien de la Santé a annoncé jeudi trois nouveaux décès dus au coronavirus MERS, portant à 160 le bilan des morts dans le pays, premier foyer de cette infection apparue en 2012. Un précédent bilan avait fait état de 152 morts. Dans son bulletin quotidien, le ministère a fait état de la mort d'une femme de 72 ans et d'un homme de 63 ans à Jeddah (ouest), et d'une femme de 54 ans à Ryadh.
Le nombre total d'infections par le coronavirus MERS s'établit désormais à 514 depuis l'apparition de la maladie dans le royaume, selon les autorités saoudiennes.
Outre l'Arabie saoudite, des cas d'infection ont été recensés dans d'autres pays, dont la Jordanie, l'Egypte, le Liban, les Emirats arabes unis ou encore les Etats-Unis et aux Pays-Bas, mais la majorité des personnes touchées avaient voyagé ou travaillé dans le royaume.
Mercredi, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé qu'elle ne déclarait pas d'état "d'urgence de santé publique de portée globale", en l'absence de preuves sur une transmission du virus de l'homme à l'homme.
Dans son communiqué, paru au lendemain d'une réunion de son comité d'urgence, l'OMS a toutefois ajouté que la gravité de la situation avait "augmenté en terme d'impact sur la santé publique".
Le coronavirus MERS est considéré comme un cousin, plus mortel mais moins contagieux, du virus responsable du Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), qui avait fait près de 800 morts dans le monde en 2003.
Comme lui, il provoque une infection des poumons, et les personnes touchées souffrent de fièvre, de toux et de difficultés respiratoires. A la différence du SRAS, il génère aussi une défaillance rénale.
Il n'existe pour l'heure aucun traitement préventif contre le coronavirus MERS.