Un tribunal du Caire a acquitté lundi 169 partisans du président islamiste destitué Mohamed Morsi, a-t-on appris de sources judiciaires. Ils étaient accusés de violences perpétrées en août dernier dans la capitale. Par ailleurs, deux policiers ont été abattus dans la province de Minya, dans le centre de l'Egypte. Les partisans acquittés étaient poursuivis pour avoir participé à des "émeutes" survenues le 14 août au Caire, au moment où la police tuait des centaines de pro-Morsi qui occupaient deux places de la capitale pour réclamer le retour au pouvoir du chef de l'Etat destitué. Depuis la destitution de Mohamed Morsi, policiers et soldats se sont lancés dans une répression qui a fait plus de 1400 morts et quelque 15'000 arrestations. En outre, des centaines de personnes ont été condamnées à mort ou à de lourdes peines dans d'autres procès de masse. Fin avril, un tribunal de Minya a condamné à mort quelque 700 personnes, dont Mohamed Badie, le guide suprême des Frères musulmans, la confrérie de M. Morsi, à l'issue de procès expéditifs dénoncés par l'ONU comme "sans précédent dans l'Histoire récente". Deux morts à Minya Des hommes armés ont tiré lundi sur des policiers qui circulaient à motocyclette à Minya, tuant deux d'entre eux, a précisé le ministère égyptien de l'Intérieur. Ces nouveaux heurts surviennent une semaine avant l'élection présidentielle des 26 et 27 mai pour laquelle l'ex-chef de l'armée, Abdel Fattah al-Sissi qui a destitué M. Morsi, est donné grand favori face à son unique rival, le leader de gauche Hamdeen Sabbahi.