Le secrétaire général de l'Alliance nationale républicaine (ANR) Belkacem Sahli a déclaré samedi à Alger que la participation de son parti aux prochaines consultations sur la révision de la constitution sera l'occasion de débattre de la première mouture du projet de constitution et de rappeler les propositions que l'ANR avait déjà présentées lors des consultations de 2011 conduites par M. Abdelkader Bensalah. M. Sahli a mis l'accent, à l'ouverture d'une conférence régionale des présidents des bureaux de wilayas du Centre et des cadres de l'ANR, sur la nécessité de consacrer le principe "de séparation totale" des pouvoirs, l'indépendance de la justice et le renforcement des libertés individuelles et collectives. En outre, l'ANR propose le maintien des deux chambres du parlement, le renforcement des attributions du conseil de la Nation, la promotion de la participation de la femme et de la jeunesse dans la vie active, ainsi que la préservation des constantes de la Nation. Pour ce qui est du système de gouvernance, M. Sahli a opté pour un régime semi-présidentiel selon lui "plus adéquat, en raison de la composante sociologique de la société qui ne permet pas actuellement l'instauration d'un régime parlementaire". S'agissant de la proposition contenue dans la mouture soumise à débat et relative aux mandats présidentiels, M. Sahli a estimé que son parti "accordait beaucoup plus d'importance aux principes et instruments qui doivent veiller au respect du choix du peuple, qu'au nombre des mandats". Par ailleurs, le secrétaire général de l'ANR a appelé tous les acteurs politiques à "participer massivement" aux prochaines consultations sur la révision de la constitution, et saisir cette "opportunité historique" pour contribuer à l'édification d'un Etat de Droit. M. Sahli a ajouté que l'ouverture du chantier inhérent à l'amendement de la constitution "reflète les engagement pris par le Président de la République devant le peuple pour leur concrétisation afin de parachever le processus de réformes initiées en 2011", insistant sur l'importance de la participation de toutes les acteurs politiques et de la société civile à ces consultations pour l'édification d'un Etat de Droit auquel nous aspirons tous". Il a mis en valeur cette démarche "qui renforcera l'exercice de la pratique démocratique, élargira le champ de la participation à la prise de décisions", et se félicitant du choix porté sur M. Ahmed Ouyahia "l'homme qu'il faut, a-t-il souligné, pour conduire les consultations sur la révision de la constitution". M. Sahli n'a pas manqué de critiquer les tenants de l'idée "de l'échec des réformes politiques" en Algérie, assurant que "ces réformes avaient abouti à des résultats tangibles s'étant traduits par l'introduction d'amendements à plusieurs lois organiques", a-t-il conclu.