Les fortes chutes de pluie qui se sont abattues ces dernières 48 heures à travers des wilayas du pays ont eu des conséquences déplorables, selon un bilan provisoire de la Protection civile (PC). Ces derniers ont fait état, hier, dans un bilan des intempéries qui affectent plusieurs régions du pays depuis samedi dernier de l'intervention pour l'évacuation des eaux de pluie dans plusieurs wilayas, précisant qu'aucune perte humaine n'a été enregistrée. Les éléments de la PC ont effectué plusieurs interventions au centre et à l'est du pays pour pomper les eaux pluviales, selon le même bilan qui précise que les interventions ont consisté à désobstruer des avaloirs dans plusieurs cités et même dans certaines écoles au niveau des wilayas de Béjaïa, de Djelfa et de Tizi Ouzou. La catastrophe a été évitée grâce à la mobilisation et à la vigilance de la Protection civile, des services des APC et des différents corps de sécurité. A Béjaïa, les secours sont intervenus pour évacuer les eaux de pluie au niveau de certaines rues et habitations, du collège de Tamezghit et du centre de la commune d'El Ksar. A Tizi Ouzou, les eaux pluviales accumulées à proximité du siège de la daïra d'Azeffoun ont été évacuées, alors que dans la wilaya de Djelfa, les pompiers ont évacué les eaux pluviales dans certaines habitations dans les quartiers des Vergers, Bentaiba et Beni souk. Dans la commune d'Aïn Oussera, les eaux de pluie qui ont submergé le collège Ibn Khaldoun et le quartier Mahata ont été évacuées. En outre, les services de la PC sont intervenus également au collège Hirèche-Abdelaziz. Par ailleurs, selon d'autres sources, la route qui relie la localité de Haraga au douar Ben Ziane dans la commune de Bordj El Kiffan a été fermée à la circulation durant une bonne partie de la matinée d'hier. Les eaux de pluie ont inondé la route sur une centaine de mètres, rendant la circulation des voitures très difficile. En outre, à Kouba, durant toute la matinée, la chaussée était complètement obstruée par les eaux. La file de voitures qui s'est formée dès les premières heures de la journée augmentait d'heure en heure pour s'étendre sur deux kilomètres. Signalons que la file d'attente était due aux avaloirs bouchés. L'obstruction de la rue par un engin mobilisé par un employé pour déboucher un avaloir a créé un embouteillage indescriptible. Cet employé affairé à déboucher cet avaloir était arrivé à bord d'un camion-engin qui a fermé le passage aux automobilistes. Par ailleurs, le quartier d'Alger-Plage, dans la commune de Bordj El Bahri, a été, comme à l'accoutumée, totalement inondé. Sur l'artère principale d'Alger-Plage, jusqu'à hier en début d'après- midi, les regards des égouts refoulaient d'énormes quantités d'eau. En plus des eaux qui ont inondé les maisons tout le long de l'artère, notamment au lieu dit Ihadan, les habitants doivent supporter les odeurs nauséabondes qui se dégagent des égouts. D'autres inondations ont été constatées au lotissement Bateau Cassé, où des parties entières de ce quartier ont été submergées par les eaux pluviales. Sur la RN 5, un embouteillage monstre sur plusieurs km s'est formé hier matin en raison d'un semi-remorque qui, dans son élan, a défoncé le mur de séparation des deux voies expresses de cette route nationale au niveau du branchement de Hamadi et Rouiba. Le camion a beaucoup gêné la circulation des véhicules dans les deux sens.