Au deuxième jour des consultations autour de la révision constitutionnelle pilotées par le ministre d'Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, la revendication du FLN d'accéder à la chefferie du gouvernement et de s'approprier ainsi du poste de Premier ministre suivant la logique de la majorité parlementaire a été une nouvelle fois évoquée. C'est Abdelaziz Ziari, cadre du FLN et ancien président de l'APN, qui a formulé cette proposition à l'adresse d'Ouyahia. Reçu en qualité de personnalité nationale, Ziari ne manquera pas pour autant de faire valoir l'ambition de sa famille politique qui aspire à se faire attribuer le poste de Premier ministre. «Le moment est venu pour donner plus d'efficacité au multipartisme pour la désignation du chef du gouvernement», a indiqué Abdelaziz Ziari. A l'issue de sa rencontre avec Ouyahia, il prendra aussi le soin d'ajouter que «le chef du gouvernement doit être choisi au sein du parti politique majoritaire au Parlement», a-t-il précisé, cité par l'APS. Le choix en question permettra, selon lui, «d'assurer un équilibre entre les deux chambres du Parlement, notamment en termes de prérogatives», a-t-il argué. Abdelaziz Ziari a par ailleurs plaidé pour un régime présidentiel où semi-présidentiel qui garantira, a-t-il dit, «un équilibre entre les pouvoirs et définira leurs prérogatives». Par ailleurs, l'ancien président de l'APN a déclaré que la rencontre était une occasion pour aborder d'autres questions inscrites dans le cadre de la consécration de la démocratie, dont celles relatives à la promotion de la femme dans les hautes fonctions de l'Etat. Plaidoyer pour l'indépendance de la Justice Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative pour la protection et la promotion des droits de l'homme (Cncppdh), a été la seconde personnalité reçue hier par Ahmed Ouyahia dans le cadre des consultations autour de la révision constitutionnelle. Me Ksentini a soutenu que l'indépendance de la justice constitue cette «condition sine qua non pour l'instauration d'une réelle démocratie et l'édification de l'Etat de droit. Dans une déclaration à la presse à l'issue de sa rencontre avec Ouyahia, il précisera avoir axé ses propositions sur l'indépendance de la justice et des magistrats dans l'accomplissement de leur mission. Pour Me Ksentini, «cet aspect revêt une importance extrême pour éviter une «démocratie de façade. Le président de la Cncppdh a soutenu par ailleurs que la rencontre était aussi une occasion pour évoquer d'autres questions dont la nature du régime, les libertés individuelles et collectives et la liberté de la presse. Il a également mis en avant l'importance de ses consultations sur la révision de la Constitution.