Islam Slimani commence à se faire un nom et il espère continuer sur sa lancée avec l'Algérie à la Coupe du monde. L'attaquant du Sporting Portugal et ses partenaires veulent entrer dans l'histoire. «L'Algérie n'a jamais dépassé le premier tour. C'est notre objectif», annonce Slimani au micro de fifa.com. «Nous allons au Brésil avec des ambitions. C'est notre quatrième participation à la phase finale. Tout le monde se souvient de 1982 et de Rabah Madjer, Salah Assad ou Lakhdar Belloumi. Nous voulons marcher sur leurs pas et entrer dans l'histoire du football algérien.» Slimani peut être fier de sa première saison dans le football européen. Après être arrivé au Portugal en août 2013 en provenance du CR Belouizdad, l'international algérien a mis quelques semaines à gagner une place de titulaire chez les Lions. D'abord utilisé comme remplaçant, il a marqué suffisamment de buts après être entré en cours de jeu pour que son entraîneur décide d'en faire un titulaire. Une fois ce statut obtenu, Slimani s'y est accroché et a tenu bon, trouvant même le chemin des filets lors de quatre rencontres consécutives en mars dernier, y compris contre Porto, où il a marqué le but de la victoire. Le monde avant l'Europe Le Sporting a bouclé l'exercice 2013/14 à la deuxième place du championnat du Portugal, un bon parcours qui a focalisé pas mal d'attention sur l'attaquant. «Cette saison, j'ai découvert le football européen et je suis heureux de ma première saison, durant laquelle j'ai marqué des buts décisifs», confie le buteur des Lions. «Le Sporting est une grande équipe et je suis heureux que nous ayons réussi à nous qualifier pour la prochaine Ligue des champions.» Mais avant de connaître la joie des soirées européennes, Slimani se concentre sur un événement imminent, le plus grand de sa carrière à ce jour : la Coupe du monde. L'Algérie a été versée dans le Groupe H aux côtés de la Russie, de la République de Corée et de la Belgique. «Nous ne voulons avoir aucun regret. Nous jouerons notre jeu même si nous savons que nous sommes dans un groupe difficile», admet Slimani. «La Belgique possède de grands joueurs, comme Eden Hazard et Vincent Kompany. Ils sont favoris. La Corée du Sud possède également une équipe très difficile à jouer. Elle a déjà atteint le deuxième tour de la Coupe du monde. La Russie a toujours été une grande nation de football et Fabio Capello nous connaît bien, puisqu'il était sélectionneur de l'Angleterre qui a joué contre nous en 2010», poursuit le joueur de 25 ans. En 2010 justement, les Fennecs avaient terminé derniers de leur groupe, après avoir été battus par les Etats-Unis et la Slovénie, et concédé le nul (0:0) face à l'Angleterre. «À l'époque, je jouais en troisième division et l'idée d'être présent au Brésil quatre ans plus tard ne m'avait même pas traversé l'esprit», avoue-t-il, tout sourire. «C'est un rêve pour tous les joueurs. Je vais jouer une Coupe du monde au pays du football. J'espère que je serai à la hauteur sur le terrain.» Sur la terre de ses idoles Slimani a fait ses débuts en équipe d'Algérie en mai 2012. Une semaine plus tard, il marquait son premier but en équipe nationale. Ensuite, il a disputé tous les matches de l'EN, à une exception près, dans les qualifications pour Brésil 2014. «Vahid Halilhodzic m'a donné ma chance et m'a permis de prendre confiance», explique l'attaquant. «C'est un entraîneur qui a une énorme expérience du football. C'est un ancien attaquant, ça lui permet de sentir les choses mieux que n'importe qui. Il a beaucoup apporté à l'Algérie.» Mais le sélectionneur bosnien n'est pas le seul à avoir apporté la confiance et l'ambition à Slimani. Ses modèles s'appellent Romario, Ronaldinho et, le plus grand d'entre tous selon lui, Ronaldo. «Il savait tout faire. Il était incroyable», justifie l'Algérien. «C'est vraiment dommage qu'il ait été aussi souvent blessé au cours de sa carrière.» Slimani, lui, est en pleine possession de ses moyens. De quoi se permettre de rêver à un destin brillant sur les terres de ses idoles.