Le personnel de l'ONAAPH de Tébessa (Office national d'appareillage et d'accessoires pour personnes handicapées) a observé hier vers 10 heures un sit-in devant l'office, une manière de manifester leur mécontentement quant à leur situation socioprofessionnelle déplorable. En effet, les travailleurs de ce centre travaillent dans des conditions très difficiles : des machines très archaïques datant de 1978 rendant le travail très difficile, absence de mesures de sécurité, produits chimiques dangereux et cancérigènes, stagnation dans les postes de travail, absence de formation de recyclage, absence de couverture sociale et un salaire dérisoire. Ce salaire est en parfait paradoxe avec le caractère industriel et commercial de cet organisme. Les protestataires revendiquent l'enregistrement à la CNAS (Caisse nationale des assurances sociales) et l'amélioration du salaire et des conditions de travail. Par ailleurs, l'ONAAPH de Tébessa est doté d'un centre de fabrication de prothèses auditives où il y a tout : deux médecins, la matière première et des cabines d'audiologie, mais malheureusement ce centre n'est pas toujours opérationnel, ce qui oblige les malades concernés par les prothèses à se déplacer vers Alger ou Constantine. Pour la livraison de sa prothèse, le malade est contraint de se déplacer trois fois : la premiere pour l'essayage, la deuxième pour la fabrication du lambeau et la troisième pour la livraison. Généralement, ces malades sont du troisième âge. Est-il logique qu'ils se déplacent trois fois sur Alger pour avoir la prothèse alors que chez eux ils ont un centre de fabrication de prothèse auditive capable de priver des centaines de malades des souffrances des déplacements vers Alger.