En visite d'inspection des projets de son secteur, dans la wilaya de Saïda, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a été interpellé par des agriculteurs afin de les autoriser à réaliser des forages pour irriguer leurs exploitations confrontées au manque d'eau. L'appel de ces exploitants a été transmis au ministre par des membres de l'Assemblée populaire de wilaya, qu'il a rencontrés à l'effet de leur annoncer que des mesures seront prises pour régler ce problème. Il a annoncé, à cet effet, que son département dépêchera des spécialistes pour évaluer le niveau de la nappe aquifère avant d'attribuer de nouvelles autorisations de forage. Six nouvelles stations d'épuration sont également en cours de réalisation en plus de trois autres à l'étude, pour porter le niveau d'eau traitée à plus de cinq millions de m3, en 2015, dans l'objectif de réutiliser une partie dans l'irrigation agricole. Le directeur des services agricoles, Mohamed Hanafi, a proposé de réserver les eaux du chott Chergui à l'irrigation agricole et d'alimenter la population à partir des forages. Mais une telle décision ne peut être prise qu'à l'issue de la réalisation d'une étude hydrogéologique, a répondu le ministre, annonçant l'engagement de cette étude dans les meilleurs délais. Il a relevé, dans ce sens, que cette wilaya agro-pastorale est concernée par le programme du gouvernement 2015-2019 qui vise, au niveau national, d'étendre d'un million d'hectares de terres agricoles irriguées. Des projets de mobilisation de l'eau sont programmés dans cette wilaya pour contribuer à la réalisation de cet objectif. Entre autres projets lancés figure la réhabilitation du périmètre d'irrigation de Daiet Zraguet à Ain Skhouna, destiné à approvisionner une superficie de 1500 hectares à partir de la nappe de chott Chergui qui compte des réserves d'eau de 50 millions de m3. M. Necib a annoncé, à l'occasion, l'extension à 2300 hectares de cette zone agricole appelée à favoriser le goutte à goutte pour rationaliser l'utilisation de la ressource. 75% d'eaux usées ne sont pas traitées Des périmètres agricoles abandonnés seront également réhabilités, a-t-il promis, exhortant les cadres de son secteur et les services agricoles de wilaya d'encourager les cultures locales et les élevages ovin et bovin. Lors de la visite des projets, il a insisté sur le respect des délais de réalisation, surtout pour les projets qui accusent des retards comme la station d'épuration de Hassasna, lancée en 2011 pour un délai de 36 mois. Cette station doit être réceptionnée fin 2014, a ordonné le ministre. Le taux de traitement des eaux usées ne dépasse pas actuellement 25%, soit 4,4 millions de m3/an pour des rejets de 17,6 millions de m3/an en raison du manque de stations d'épuration et des nombreux déversements anarchiques dans l'oued, dans la daïra de Sidi Boubkeur. Pour remédier à cette situation, deux nouveaux collecteurs sont en cours de réalisation, a indiqué Mohamed Kermouzi, directeur des ressources en eau de Saïda. Pour améliorer l'alimentation de la population en eau potable de la wilaya qui accuse un déficit de plus de 12 000 m3/jour, il a parlé du projet de brassage des eaux des forages avec celle provenant de Aïn Skhouna.