Les membres du Conseil scientifique national des affaires religieuses ont plaidé, vendredi à Ghardaïa, au terme de leurs travaux, pour une parfaite connaissance du texte coranique et de la chariaâ avant de procéder à des déductions et à la jurisprudence en relation avec la réalité vécue des musulmans. L'ensemble des oulémas, qui ont participé aux travaux de la réunion semestrielle du Conseil scientifique national des affaires religieuses portant sur la conformité aux préceptes de l'Islam du crédit sans intérêt effectué à partir de la caisse de zakat, l'impact de la pathologie du coronavirus sur l'accomplissement des rituels du hadj et de la omra ainsi que l'étourdissement par électrocution (électronarcose) des bêtes et la responsabilité pénale des conducteurs de véhicule dans les accidents de circulation, ont estimé que devant la multitude des approches pouvant servir de base à l'émission d'orientations religieuses, il convient d'approfondir les études et recherches en collaboration avec les spécialistes des secteurs concernés. "Il est primordial d'appréhender chaque thème avec minutie en étroite collaboration des spécialistes, médecins, vétérinaires et autres membres de la sécurité routière", a préconisé un membre du Conseil scientifique de Ghardaïa, soutenant qu'il s'agit là de la voie la plus indiquée pour permettre d'émettre une recommandation saine conforme à la révélation divine. En ce qui concerne le crédit sans intérêt effectué à partir de la caisse de zakat, les membres du Conseil ont demandé "l'annulation du crédit émis à partir de la zakat tel qu'il est pratiqué actuellement" en préconisant d'autres formes ou la création d'un organe spécialisé dans le crédit "el hassan". Pour ce qui est de l'impact de la pathologie du coronavirus sur l'accomplissement des rituels du hadj et de la omra, les membres du Conseil ont décidé de laisser l'accomplissement des rituels tout en conseillant aux personnes prévoyant d'accomplir la omra ou le pèlerinage d'observer les mesures d'hygiène qui s'imposent et de contacter les services de santé dès leur retour de l'Arabie saoudite, en cas de complications respiratoires aigües. Pour la question concernant l'abattage des animaux après étourdissement par électrocution (électronarcose), le Conseil scientifique a plaidé pour une recherche approfondie sur cette question afin d'émettre un avis tout en préconisant des contrôles et enquêtes sur la manière de l'abattage dans les abattoirs et la formation des bouchers et autres égorgeurs d'animaux en conformité avec les préceptes de l'Islam. Au sujet des accidents de circulation, les membres du Conseil ont salué les lois actuelles estimées en conformité avec l'Islam tout en préconisant l'amélioration des plans de circulation dans les zones urbaines, la rénovation périodiques des plaques de signalisation et la formation et la sensibilisation en matière du code de la route. Les recommandations thématiques lues devant l'ensemble des participants en présence du ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aissa, ont été approuvées à main levée par l'ensemble des membres du Conseil national scientifique des affaires religieuses. En marge de cette rencontre, le ministre des Affaires religieuses et Wakfs a effectué une visite de travail dans la wilaya de Ghardaïa où il a inspecté de nombreuses structures religieuses dans la vallée du M'Zab et la ville de Berriane. Mohamed Aissa a également présidé jeudi l'ouverture des travaux de la réunion semestrielle du Conseil scientifique national des affaires religieuses, rappelle-t-on.