Les travaux de la réunion semestrielle du Conseil scientifique national des affaires religieuses ont été ouverts jeudi à Ghardaïa. Plusieurs sujets portant sur la conformité aux préceptes de l'Islam du crédit sans intérêt effectué à partir de la caisse de la Zakat, l'impact de la pathologie du coronavirus sur l'accomplissement des rituels du hadj et de la Omra, ainsi que l'étourdissement par électrocution (électronarcose) des bêtes et la responsabilité pénale des conducteurs de véhicule dans les accidents de circulation, seront "minutieusement étudiés" lors de cette rencontre. Des questions seront débattues avant l'émission des Fetwas et avis en conformité avec le Fikh (exégèse), afin de permettre aux décideurs de promulguer des lois conformes à la religion islamique dans toute sa diversité, a-t-on indiqué. Plus de 200 Oulémas, universitaires et spécialistes dans l'interprétation du Coran, et dans les différentes filières scientifiques et techniques, travaillent, jeudi et vendredi, en ateliers, pour élaborer un travail de jurisprudence et émettre des fetwas sous forme de recommandations, a-t-on indiqué. En ouverture de cette rencontre de deux jours, qui regroupe les présidents des conseils locaux des Oulémas des 48 wilayas du pays, des professeurs et spécialistes dans les Sciences du Coran et de la chariaâ, le ministre des Affaires religieuses et des wakfs, Mohamed Aissa, a appelé à accorder un intérêt particulier à la concertation et au dialogue entre les spécialistes du fikh pour une jurisprudence en conformité avec la chariaâ. La mission dévolue au Conseil scientifique national des affaires religieuses "est à la fois noble et de grande portée pour l'éducation religieuse de la société algérienne", afin de se conformer aux préceptes de l'Islam dans son quotidien, a-t-il souligné. M. Aissa a souligné, dans ce contexte, la nécessité d'intensifier les efforts par la concertation, l'échange de points de vues avec des preuves irréfutables pour émettre une Fetwa, en s'inspirant uniquement du Livre saint, le Coran, et de la Sunna. Parlant du choix de la ville de Ghardaïa pour abriter cette rencontre décisive pour la société algérienne, le ministre a estimé que cette région est l'un des monuments historiques religieux et cultuels du pays, au rayonnement notoire, de par le rôle important qu'elle assume sur les plans scientifique et social. Les résidents de Ghardaïa sont fortement attachés aux préceptes et à la culture islamiques imprégnés du Saint Coran et de la Sunna, tout en préservant leur diversité rituelle et culturelle, a-t-il précisé, ajoutant que la région a joué un grand rôle en matière de diffusion des sciences de la religion et dans la consécration de la culture de l'entraide sociale. Le ministre a poursuivi sa visite de travail dans la wilaya de Ghardaïa par l'inauguration de la mosquée Malek Ibn Aness, dans la localité de Berriane (45 km au nord du chef lieu de wilaya). Cette mosquée, implantée sur plus de 6.500 m2, comporte une salle de prière pour près de 5.000 fidèles, un institut islamique de 800 places avec un auditorium, une salle polyvalente, une bibliothèque, ainsi qu'une résidence d'hébergement pour 300 personnes. M. Aissa, a également visité une mosquée construite en 1982 près du ksar de Berriane, avant d'insister sur le rôle de la mosquée vouée à être "un lieu privilégié de concorde et de spiritualité sans distinction de couleur et de langue". Le ministre poursuivra, dans la soirée, sa visite dans la région par l'inspection du chantier de réalisation d'une zaouia dans la commune de Ghardaïa.