L'euro reculait face au dollar vendredi, la devise américaine bénéficiant d'achats à bon compte après un accès de faiblesse déclenché par le message de la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed), qui a écarté mercredi l'idée d'une hausse de taux anticipée. Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), la monnaie unique européenne valait 1,3588 dollar, contre 1,3606 dollar jeudi à 21H00 GMT. L'euro se stabilisait face à la monnaie nippone, à 138,77 yens contre 138,70 yens jeudi. Le dollar montait un peu face à la devise japonaise, à 102,12 yens contre 101,94 yens la veille. La devise américaine se reprennait face à l'euro, grâce à des achats à bon compte après son accès de faiblesse dû à la Réserve fédérale américaine (Fed), expliquaient des courtiers. Le dollar avait été affaibli par "la réunion du FOMC (Comité de politique monétaire de la Fed, ndlr) et la conférence de presse de la présidente de la Fed Janet Yellen", notait Derek Halpenny, analyste chez Bank of Tokyo-Mitsubishi. La Fed a décidé mercredi de réduire encore de 10 milliards de dollars son programme de rachats d'actifs destiné à soutenir la reprise de l'économie américaine, le ramenant à 35 milliards de dollars mensuels. Cependant, sa présidente Janet Yellen a jugé qu'"une politique monétaire hautement accommodante" était encore nécessaire alors que l'inflation reste "bien en dessous de (l')objectif" de la Fed et que le plein emploi est "encore loin". La banque centrale a assuré toutefois que la décélération de son programme de rachats d'actifs n'était pas une trajectoire "déterminée à l'avance" et qu'elle dépendrait de l'évolution de la conjoncture. Par ailleurs, la Fed a décidé de maintenir le statu quo sur son taux directeur, en le conservant proche de zéro, afin de continuer à faire tomber les taux à long terme et de fluidifier le crédit. Une première remontée des taux est attendue pour la mi-2015. Lundi, le Fonds monétaire international (FMI) a toutefois estimé que les taux de la Fed "pouvaient se permettre" de rester proches de zéro au-delà de la date de la mi-2015 actuellement envisagée par les marchés. La hausse des taux rendrait le dollar plus rémunérateur et ainsi plus attrayant pour les investisseurs spéculatifs. La perspective d'un maintien des taux bas a donc pesé sur le billet vert. La Fed a aussi prévenu que la croissance américaine serait moins vigoureuse que prévu en 2014, misant sur une fourchette de 2,1% à 2,3% contre 2,8% à 3% envisagés auparavant. Le dollar n'avait que peu profité jeudi d'une salve d'indicateurs de bon augure pour l'économie américaine, dont une nouvelle hausse, en mai, de l'indice composite des indicateurs économiques du pays, l'accélération en juin de l'activité manufacturière de la région de Philadelphie (nord-est), et le recul des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis à la mi-juin. En l'absence d'indicateurs majeurs, tant en Europe qu'aux Etats-Unis, les cambistes restaient vendredi peu enclins à modifier drastiquement leurs positions. Sur le plan géopolitique, les opérateurs surveillaient de près la situation en Irak, alors que les Etats-Unis envisageaient des frappes ciblées contre les insurgés islamistes et s'apprêtaient à envoyer jusqu'à 300 conseillers militaires sur place pour prêter main forte aux forces irakiennes. Vers 16H00 GMT, la livre britannique se stabilisait face à l'euro, à 79,88 pence pour un euro, et reculait face au billet vert, à 1,7011 dollar pour une livre. Jeudi, la livre avait atteint son niveau le plus élevé face au dollar depuis fin octobre 2008, à 1,7063 dollar pour une livre. La monnaie suisse perdait un peu de terrain face à l'euro, à 1,2175 franc suisse pour un euro, comme face au dollar, à 0,8960 franc suisse pour un dollar. La devise chinoise a terminé à 6,2255 yuans pour un dollar, contre 6,2293 yuans la veille. L'once d'or a fini à 1312,50 dollars au fixing du soir, contre 1293 dollars jeudi. Vers 22H15 GMT jeudi, le cours de l'once de métal jaune est monté à 1.322,41 dollars, son niveau le plus élevé en deux mois.